L’or des pays africains continue de briller dans les coffres des investisseurs étrangers.
En effet, Resolute Mining, géant australien de l’extraction aurifère, vient de dévoiler des résultats financiers mirobolants pour le deuxième trimestre 2024, témoignant de la rentabilité persistante de ses opérations au Mali et au Sénégal.
Les mines de Syama et Mako, joyaux de la couronne de Resolute en Afrique de l’Ouest, ont livré un rendement impressionnant.
La compagnie a écoulé 88 321 onces d’or à un prix moyen de 2 342 dollars l’once, une nette progression par rapport aux 69 000 onces vendues à 1 950 dollars l’once au trimestre précédent.
Cette embellie s’explique par la fin des contrats de vente à terme, permettant à Resolute de surfer sur la vague haussière du cours de l’or.
Le résultat : un bond spectaculaire des revenus, passant de 134,5 millions à 206 millions de dollars en un trimestre, soit une hausse vertigineuse de 53%.
De quoi remplir les caisses de l’entreprise, qui affiche fièrement une trésorerie nette de 96,6 millions de dollars au 30 juin.
Pourtant, derrière ces chiffres miroitants se cache une réalité plus nuancée. La production globale des six premiers mois de 2024 a légèrement fléchi, s’établissant à 167 140 onces contre 176 631 l’année précédente.
La mine malienne de Syama a connu un recul de 8%, tandis que Mako au Sénégal maintient le cap.
Ces résultats soulèvent tout de même une question cruciale : quelle part de cette manne de l’or revient réellement aux pays africains ?
L’équation complexe entre investissements étrangers et souveraineté des ressources naturelles reste à résoudre. L’avenir dira si l’or africain continuera à enrichir davantage les coffres étrangers que les populations locales.