De nouvelles personnalités de l’opposition ont été arrêtées ce vendredi 2 août 2024, au Zimbabwe, à l’approche d’un sommet régional mi-août, tandis que l’audience de quatre militants pro-démocratie arrêtés le mercredi 31 juillet 2024 a été reportée.
Un des chefs de l’opposition, Jacob Ngarivhume, a été arrêté à Harare, a déclaré sur X le groupe d’avocats et de défense des droits humains Zimbabwe Lawyers for Human Rights (ZLHR).
Selon le syndicat national des étudiants zimbabwéens, son président, Emmanuel Sitima, a lui été arrêté à l’aéroport de Harare, alors qu’il rentrait d’une conférence à Victoria Falls (ouest).
Enfin, un chef religieux a été interpellé « à sa résidence à Harare, pour avoir prétendument comploté pour inciter à la violence publique pendant le sommet » des chefs d’État de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui doit se tenir le 17 août dans la capitale zimbabwéenne.
En amont de ce sommet, les autorités avaient déjà arrêté ces dernières semaines plusieurs dizaines de personnes, dont en juin le chef de l’opposition Jameson Timba, selon l’ONG Human Rights Watch (HRW).
Le ministre de l’Intérieur, Kazembe Kazembe, accuse lui l’opposition d’encourager les manifestations à l’approche du sommet, pour provoquer une « réponse musclée » et ainsi attirer l’attention internationale.
À l’inverse, des critiques accusent depuis longtemps la ZANU-PF, le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, d’étouffer à la fois la démocratie et toute dissidence.
Avec l’AFP