Au Zimbabwe, la ville de Bulawayo est aux prises avec une crise alarmante du VIH. En effet, des statistiques récentes révèlent que 90 % des femmes testées pour le VIH en juin se sont révélées séropositives.
Ce chiffre choquant, rapporté par le Conseil municipal de Bulawayo (BCC), souligne la gravité croissante de la pandémie du VIH dans la région du Matabeleland.
Selon le BCC, sur 2 984 femmes de cette ville du Zimbabwe testées en juin 2024, 2 641 ont reçu la terrible nouvelle de leur séropositivité.
Le Conseil national du sida (NAC) a exprimé sa profonde inquiétude face à l’augmentation rapide des cas de VIH dans le Matabeleland, Bulawayo connaissant une augmentation sans précédent.
Raison de la forte hausse du VIH dans cette ville du Zimbabwe
Douglas Moyo, responsable des programmes du NAC à Bulawayo, a attribué cette hausse à la forte mobilité de la population dans la région. De nombreux habitants se rendent dans les pays voisins, notamment en Afrique du Sud, pour travailler et ramènent sans le savoir le virus avec eux à leur retour.
« La forte mobilité des personnes dans les provinces est à l’origine de cet afflux. Il y a beaucoup de gens qui travaillent de l’autre côté de la frontière. Ces gens partent pour travailler et reviennent pour rendre visite à leur famille », a expliqué Moyo.
Il a également souligné que la séparation des conjoints en raison de déplacements professionnels contribue de manière significative à la propagation du VIH, avertissant que les personnes extérieures à la région ne devraient pas se montrer complaisantes face aux risques.
La BBC apporte une solution
En réponse à l’escalade de la crise, la BCC a intensifié ses efforts pour fournir des services de santé essentiels dans toute cette ville du Zimbabwe.
Les cliniques offrent désormais un soutien élargi, notamment des dépistages du cancer du col de l’utérus et du sein, des services de planification familiale et une prophylaxie post-exposition pour les survivantes de violences s3xuelles et s3xistes.
Pour garantir l’inclusion, les infirmières et les conseillers ont également été formés à la langue des signes.
Le récent programme de la BCC sur la santé sexuelle et reproductive a révélé qu’en juin, 243 femmes âgées de 16 à 24 ans ont été testées pour le VIH, dont 195 se sont révélées positives. Parmi les femmes âgées de 25 à 49 ans, 2 115 sur 2 172 ont été testées positives. Dans la tranche d’âge des 50 ans et plus, 331 femmes sur 569 se sont révélées séropositives.
Le conseil a mené 6 programmes de sensibilisation, examinant 190 femmes, dont 3 se sont révélées positives au VIAC (inspection visuelle à l’acide acétique et à la caméra).
Sous la direction du maire David Coltart, la structure de genre du conseil surveille et évalue activement les questions liées au genre dans le cadre de ses efforts pour lutter contre cette crise.
Les autorités exhortent le public à rester vigilant et proactif dans son approche de la prévention et du traitement du VIH, car la situation à Bulawayo reste critique.