Zambie : sur fond de dispute avec le gouvernement, l’ex président Edgar Lungu sera finalement enterré dans un autre pays

Zambie Edgar Lungu

Crédit Photo : The Tanzania Times

La famille de l’ex-président de la Zambie, Edgar Lungu, a annoncé le vendredi 20 juin 2025, qu’il sera enterré en Afrique du Sud, après une dispute avec le gouvernement zambien concernant ses projets pour des funérailles nationales.

Mercredi, la famille Lungu a empêché que le corps soit rapatrié d’Afrique du Sud, où il est mort dans un hôpital le 5 juin, à cause du fait que l’actuel président zambien Hakainde Hichilema devait accueillir la dépouille.

En réponse, M. Hichilema a mis fin prématurément à la période de deuil national, prévue initialement jusqu’au 23 juin.

M. Lungu, mort à l’âge de 68 ans, a dirigé le pays d’Afrique australe, vaste mais peu peuplé (environ 19 millions d’habitants), de janvier 2015 à août 2021, lorsqu’il avait perdu l’élection présidentielle face à l’actuel dirigeant.

Ses funérailles et son enterrement « auront lieu ici en Afrique du Sud, en accord avec le souhait de la famille d’une cérémonie privée », a déclaré le porte-parole de la famille, Makebi Zulu, dans un communiqué.

« La famille Lungu continue de rechercher la paix et l’unité entre les Zambiens durant cette période », a ajouté le porte-parole, remerciant le gouvernement sud-africain pour sa « non-ingérence et son respect des (…) droits de la famille ».

Les causes de la mort de l’ex-président n’ont pas été précisées mais il recevait un traitement spécialisé dans une clinique de Pretoria, selon son parti, le Front patriotique.

Depuis que M. Lungu avait perdu le pouvoir en 2021, sa femme et ses enfants ont été inculpés pour corruption, dans le cadre de ce que leurs partisans qualifient de vendetta politique.

La fille de M. Lungu, Tasila Lungu, a été arrêtée cette année pour blanchiment d’argent. En 2024, elle avait déjà été emprisonnée, aux côtés de sa mère et de sa sœur, pour fraude. Son frère Dalitso a également été accusé de corruption.

Une période initiale de deuil national de sept jours avait été prolongée de neuf jours supplémentaires, jusqu’au 23 juin, au lendemain de la date prévue pour des funérailles d’État par le gouvernement.

Mais M. Hichilema a mis fin à la période de deuil jeudi, en réaction au refus de la famille d’autoriser le retour au pays de la dépouille.

© Avec l’Agence France-Presse

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