Au Real Madrid, le passage de relais entre Carlo Ancelotti et Xabi Alonso marque déjà un tournant. L’ancien entraîneur italien, respecté pour sa gestion calme et posée, avait instauré un climat de confiance et de liberté dans le vestiaire.
À son arrivée, Xabi Alonso n’a pas conservé cette approche. Il a préféré imposer ses propres règles.
Dès le premier jour, le ton a changé. L’Espagnol est arrivé à Valdebebas dès 7 h 30 du matin. Il y est resté plus de 10 h 30, enchaînant réunions, observations et travail individuel avec ses adjoints. Ce long marathon n’était pas seulement symbolique. Il annonçait une nouvelle ère.
En effet, Xabi Alonso a exigé de tous les joueurs qu’ils soient présents au centre au moins deux heures avant le début de l’entraînement.
Cette consigne tranche avec la gestion d’Ancelotti, où certains éléments arrivaient une heure ou même 45 minutes avant la séance. Désormais, plus question de traîner : chaque minute compte.
Par ailleurs, Alonso a instauré une série de changements pratiques. Avant chaque entraînement, les joueurs doivent passer par un briefing tactique, suivi d’une préparation physique encadrée.
Ensuite, les séances s’enchaînent avec une intensité accrue, y compris pour les cadres. Aucun statut ne protège de l’effort.
De plus, le nouvel entraîneur insiste sur le collectif. Il veut par ailleurs une équipe disciplinée, impliquée à tous les niveaux. Comme il l’a affirmé à ses hommes :
« Le talent ne suffit pas. Ce club se construit sur le travail ».
Cette phrase résume bien sa philosophie. Contrairement à Ancelotti, qui misait sur la gestion des egos et l’expérience, Alonso entend tout contrôler. Il veut un groupe rigoureux, soudé, et prêt à souffrir pour gagner.
Enfin, les premiers retours internes parlent d’un choc pour certains joueurs, mais aussi d’un vrai respect. Beaucoup saluent sa clarté, sa présence et sa vision précise. Dès les premiers instants, Alonso a pris le pouvoir, sans hausser le ton, mais avec fermeté.
Ainsi, Kylian Mbappé et ses coéquipiers entrent dans une nouvelle dynamique. Le confort de l’ère de Carlo Ancelotti appartient au passé, et avec Xabi Alonso à la tête du Real Madrid, place à la méthode, à l’intensité et à l’exigence.