Le 24 juillet 2025, Washington a donné son feu vert à une possible vente militaire majeure à l’Égypte. Le Département d’État américain a autorisé la fourniture du système national avancé de missiles sol-air NASAMS, accompagnée d’un vaste ensemble d’équipements et de services techniques. Le coût total de l’opération est estimé à 4,67 milliards de dollars, selon la Defense Security Cooperation Agency, chargée d’informer officiellement le Congrès de cette décision.
Un système de défense aérienne complet et de dernière génération
La demande égyptienne porte sur un ensemble particulièrement sophistiqué destiné à renforcer sa défense aérienne.
Le NASAMS inclut quatre radars AN/MPQ-64F1 Sentinel, cent missiles AMRAAM à portée étendue, cent missiles AIM-120C-8, six cents AIM-9X Sidewinder Block II et de nombreux équipements de guidage, de formation et de contrôle tactique.
Le package comporte également des éléments essentiels comme les centres de distribution incendie, les systèmes électrooptiques et infrarouges, des modules de cryptage sécurisés et des dispositifs d’identification ami-ennemi.
Les États-Unis prévoient aussi de fournir des pièces de rechange, de la documentation technique, des conteneurs à missiles, ainsi qu’un soutien complet incluant ingénierie, logistique, formation du personnel et maintenance.
Un renforcement stratégique pour un allié majeur hors OTAN
Washington considère cette vente comme un moyen d’appuyer un allié clé au Moyen-Orient. L’Égypte est vue comme une force de stabilité politique et un acteur essentiel au sein de la région.
En modernisant sa capacité à détecter et intercepter les menaces aériennes, le pays pourra mieux répondre aux risques actuels et futurs.
Les autorités américaines estiment par ailleurs que cette acquisition s’intégrera facilement dans les forces armées égyptiennes.
La transaction ne devrait pas modifier l’équilibre militaire régional, un point systématiquement évalué dans les procédures de ventes d’armes américaines.
Une opération encadrée par RTX Corporation
Le principal contractant de ce programme sera RTX Corporation, basée à Andover. Environ 26 représentants du gouvernement américain et 34 contractants seront déployés en Égypte pour superviser l’installation, vérifier les systèmes et assurer la formation nécessaire. Aucun accord de compensation n’a pour l’instant été proposé.
Un contrat susceptible d’être ajusté
Comme pour toutes les ventes militaires étrangères, les montants annoncés représentent une estimation maximale.
Le coût final pourrait être revu à la baisse en fonction des besoins précis, du budget égyptien et des contrats qui seront signés ultérieurement.
Avec cette décision, les États-Unis réaffirment leur soutien à l’Égypte et renforcent la coopération stratégique entre les deux pays dans le domaine de la défense.