L’homme d’affaires Warren Buffett a estimé le 3 mai 2025 que « le commerce ne doit pas être une arme », critiquant la guerre commerciale lancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.
« Il n’y a pas de question » quant au fait que toucher au commerce, notamment via des droits de douane, « peut être un acte de guerre », a commenté Warren Buffett lors de l’assemblée générale de son conglomérat, Berkshire Hathaway.
Deux mois plus tôt, l’investisseur avait déjà émis lors d’une interview à la télévisions américaine des commentaires similaires, ajoutant que les droits de douane « constituent une taxe sur les marchandises » et que « ce n’est pas la petite souris qui les paie ».
Le milliardaire, qui continue de diriger son groupe à 94 ans, n’a pas directement mentionné Donald Trump ou son administration.
Mais, selon lui, Washington devrait « chercher à commercer avec le reste du monde ».
Warren Buffett dénonce une grave erreur
« Nous voulons un monde prospère » et aller dans cette direction « ne se fera pas (aux) dépens » des Etats-Unis, a assuré M. Buffett.
« C’est une grave erreur, à mon avis, quand vous avez sept milliards et demi de personnes qui ne vous aiment pas beaucoup et que vous en avez 300 millions qui se vantent d’une manière ou d’une autre de leur réussite », a jugé l’investisseur.
En revanche, selon Warren Buffett, les déboires des marchés financiers et la nervosité des investisseurs face à la guerre commerciale et à ses revirements « ne sont vraiment rien ».
Le 3 mai, Berkshire Hathaway a fait état d’un bénéfice de 9,6 milliards de dollars pour le premier trimestre, en nette aisse (-14%). Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, donnée la plus scrutée du marché, il ressort à 4,47 dollars, là aussi en nette baisse.
Warren Buffett est parvenu à transformer Berkshire Hathaway, PME textile rachetée au milieu des années 60, en un conglomérat gigantesque, aujourd’hui valorisé plus de 1.000 milliards de dollars et qui dispose actuellement d’une trésorerie de plus de 300 milliards de dollars.
Avec AFP