Wagagai : avec son nouveau projet aurifère, ce pays africain va gagner 100 millions de dollars par an pendant 21 ans

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Crédit Photo : Or en Cash

Le président Yoweri Kaguta Museveni a inauguré, le 16 août 2025, le projet aurifère de Wagagai, dans le district de Busia, marquant une étape décisive dans la stratégie minière de l’Ouganda.

L’exploitation, dont la capacité de raffinage vise une pureté de 99,9 %, illustre la volonté du chef de l’État de mettre fin à l’exportation des minéraux bruts, jugée préjudiciable à l’économie nationale.

« Sous ma direction, nous n’exporterons plus de minéraux bruts. Le projet Wagagai créera plus de 5 000 emplois une fois pleinement opérationnel et rapportera plus de 100 millions de dollars par an pendant 21 ans », a affirmé Museveni sur son compte X.

Le président a exhorté les opérateurs miniers à transformer localement l’or, mais aussi le lithium, le fer ou encore le thé, afin de maximiser la valeur ajoutée et de soutenir l’industrialisation du pays.

L’or occupe déjà une place centrale dans l’économie ougandaise. Entre février 2023 et février 2024, le pays a exporté près de 46 tonnes du précieux métal, générant en moyenne 228,4 millions de dollars par mois.

Ce commerce représente 37 % des recettes totales d’exportation, l’essentiel des volumes étant écoulés vers le Moyen-Orient, en particulier les Émirats arabes unis, qui absorbent à eux seuls 98 % des ventes.

Le projet aurifère de Wagagai va permettre de relever des défis

Avec un PIB estimé à 42,5 milliards de dollars en 2021, l’Ouganda est la troisième économie de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).

Après avoir connu une croissance soutenue de 7,5 % par an dans les années 2000, l’activité a ralenti avant de se stabiliser autour de 5,5 % jusqu’en 2019.

Mais cette dynamique reste entravée par une démographie galopante (3,6 % par an), qui limite le PIB par habitant à environ 1 000 dollars.

L’économie demeure dominée par les services (53,5 % du PIB), suivis de l’industrie (23,8 %) et de l’agriculture (22,7 %).

Malgré une réduction significative de la pauvreté – de 33,8 % en 2000 à 20,4 % en 2020 –, l’Ouganda reste classé 160e sur 189 à l’Indice de développement humain.

Le défi social demeure de taille, en particulier dans les régions du Nord et de l’Est, plus touchées par la pauvreté. Pour absorber une main-d’œuvre en forte croissance, le pays devra créer 600 000 emplois par an.

La valorisation locale des ressources minières, dont l’or, est perçue par Kampala comme un outil majeur pour soutenir cette ambition.

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