Vols intercontinentaux : le top 10 des pays africains qui taxent le plus les passagers

Vols intercontinentaux: le top 10 des pays africains qui taxent le plus les passagers

Ces 4 pays décrochent le titre de meilleur aéroport d’Afrique

On connaît désormais le top 10 des pays africains qui taxent le plus les passagers en ce qui concerne les vols intercontinentaux.

Un récent rapport de l’Association des Compagnies Aériennes Africaines sonne l’alarme sur le poids des taxes et redevances, entravant la connectivité et l’économie du continent.

Alors que les diasporas africaines affluent vers leur pays d’origine en cette saison estivale, les vols intercontinentaux subissent de plein fouet le poids des taxes et redevances africaines. Une étude récemment publiée par l’Association des Compagnies Aériennes Africaines (AFRAA), intitulée « Etude de l’AFRAA sur les taxes et redevances 2024 : un avenir radieux pour l’Afrique », révèle des disparités frappantes entre les pays du continent.

Basé sur des données d’IATA ACIC (septembre 2024), ce document expose un paysage fiscal où le Gabon et la Sierra Leone écrasent les passagers de charges dépassant 290 dollars, tandis que la Libye ou le Malawi limitent leur impact à moins de 5 dollars.

Une analyse, s’appuyant sur les principes de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO), démontre comment ces pratiques entravent la connectivité et l’économie africaine.

L’Afrique de l’Ouest et centrale dominent le classement des pays aux taxes aériennes internationales les plus élevées, avec le Gabon en tête à 297,7 dollars, suivi de près par la Sierra Leone à 294 dollars et le Nigeria à 180 dollars.

Cette tendance régionale se confirme avec Djibouti (168,7 dollars), le Niger (130,7), le Bénin (123,4), le Sénégal (122,6), le Liberia (115), le Ghana (111,5) et la République Démocratique du Congo (109,9). Ces dix pays, dont neuf appartiennent aux sous-régions ouest et centrale, illustrent une distorsion fiscale criante: leurs charges cumulées dépassent systématiquement 100 dollars, atteignant près du triple de la moyenne continentale qui est de 68 dollars.

Cette réalité s’explique par des politiques nationales déconnectées des principes de l’ICAO, où la taxation sert davantage à combler des déficits budgétaires qu’à répercuter des coûts opérationnels réels, fragilisant tant les compagnies aériennes que la demande-passager.

Ces montants, qui incluent taxes carburant, frais de sécurité et redevances passagers, contredisent frontalement les politiques de l’ICAO. Ainsi, le principe de lien aux coûts est ignoré. Disons que ces charges ne reflètent pas le coût réel des services, mais visent à combler des déficits fiscaux nationaux.

En Afrique de l’Ouest, la moyenne atteint 109,49 dollars par passager, contre 106,62 en Afrique centrale. Pourtant, ces régions ne génèrent que 23% du trafic continental, contre 35% pour l’Afrique du Nord bien moins taxée.

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp