Le président américain qui a accusé l’Ukraine d’être à l’origine de la guerre avec la Russie «vit dans un espace de désinformation» russe, a estimé le 19 février son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, en réponse aux critiques de Donald Trump.
«Le président Trump, que nous respectons beaucoup en tant que leader du peuple américain, que nous respectons beaucoup (…) malheureusement, vit dans cet espace de désinformation», a déclaré M. Zelensky lors d’une conférence de presse à Kiev, accusant cette désinformation de «venir de Russie».
Poutine moins à l’isolement
Par ailleurs, le président ukrainien a estimé mercredi que les Etats-Unis avaient aidé Vladimir Poutine à échapper à son isolement international en acceptant des pourparlers bilatéraux à Ryad, pour la première fois depuis le début en 2022 de l’invasion russe de l’Ukraine.
«Le fait qu’ils discutent de problèmes bilatéraux en Arabie saoudite, c’est leur droit. Mais je crois que les Etats-Unis ont aidé Poutine à sortir d’années d’isolement», a jugé devant la presse Volodymyr Zelensky, en référence à la stratégie des Occidentaux d’isoler le président russe à cause de l’invasion.
Volodymyr Zelensky a également fait savoir qu’il comptait mettre fin à la guerre en Ukraine cette année.
Propos incohérents de Trump
La charge du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky s’inscrit dans une série de propos «peu compréhensibles» qui interrogent sur la «cohérence» de la position américaine dans ce conflit, a déclaré pour sa part la porte-parole du gouvernement français.
Emmanuel Macron a abordé en Conseil des ministre «la position des Etats-Unis au travers des propos divers et variés et souvent peu compréhensibles exprimés par le président Trump», dont «on cherche la cohérence dans le temps», a dit Sophie Primas.
«Les déclaration d’hier sont dans cette lignée (..) Nous ne comprenons pas très bien la logique américaine», a-t-elle ajouté, Donald Trump ayant reproché mardi à Volodymyr Zelensky d’avoir «commencé la guerre» et d’être «très impopulaire».
Avec AFP