Dans un contexte marqué par le conflit russo-ukrainien, qui a accentué la vulnérabilité de l’Afrique aux importations de blé, il est impératif que les États africains trouvent des solutions alternatives pour diminuer leur dépendance en matière de blé.
Selon un rapport d’Ecofin Pro, intitulé « Comment l’Afrique peut se passer du blé importé », des orientations stratégiques sont proposées pour renverser cette dépendance.
Le document souligne l’importance de promouvoir l’utilisation de farines locales, issues de céréales, légumineuses, tubercules, et même de fruits tels que la banane plantain, afin de réduire la dépendance du continent vis-à-vis du blé importé.
Ces alternatives locales non seulement renforcent la résilience face à la volatilité des prix mondiaux, mais offrent également des profils nutritionnels plus avantageux.
L’Afrique, en particulier l’Afrique du Nord, repose lourdement sur les importations de blé, représentant près de 60% de ses besoins, soit une dépense annuelle de 11,6 milliards de dollars, avec une consommation en hausse en Afrique subsaharienne.
Le rapport identifie deux options stratégiques majeures :
augmenter la production locale de blé, nécessitant des investissements massifs et une intensification agricole, tout en reconnaissant les limites naturelles et structurelles de cette approche ;
substituer le blé importé par des farines locales, utilisant des produits tels que le manioc, le sorgho, le mil, etc., offrant ainsi une alternative viable pour la boulangerie.
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