C’est un constat surprenant quand on sait que la Côte d’Ivoire règne en maître sur le marché mondial du cacao.
Pourtant, à l’heure actuelle, les planteurs camerounais touchent des prix nettement supérieurs à ceux pratiqués dans le premier pays producteur.
Nos confrères de l’Agence Ecofin se sont d’ailleurs prêtés au jeu pour analyser les raisons de cet écart paradoxal.
Au Cameroun, le prix d’achat du cacao aux exploitants dépasse actuellement les 3000 F CFA (4,95 dollars) le kg.
Un niveau de rémunération parmi les plus élevés au monde, et très au-dessus des 1000 F CFA payés aux planteurs ivoiriens. Pourquoi un tel décalage dans un secteur pourtant mondialisé ?
La première explication réside dans le mode de fixation des prix. Contrairement à la Côte d’Ivoire où le tarif est revu semestriellement, les planteurs camerounais bénéficient d’une rémunération fluctuant en continu, au gré des cours mondiaux. Un avantage de taille dans les périodes de hausse.
Mais ce qui fait aussi la différence, c’est la libéralisation de la filière cacao au Cameroun.
La concurrence accrue entre nombreux acheteurs domestiques les pousse à s’aligner sur les cours internationaux, voire à les dépasser pour capter le précieux produit.
Enfin, il faut souligner les efforts qualitatifs menés de longue date dans le pays, avec la mise en place de primes et de centres de traitement dernier cri.
Une approche « cacao d’excellence » qui permet d’exporter une fève mieux valorisée sur les marchés mondiaux.
Un ensemble de facteurs qui profitent aux planteurs camerounais, quand bien même leur voisin ivoirien demeure le mastodonte incontesté du secteur.
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