Les États-Unis ont suspendu la délivrance de visas aux étudiants étrangers pénalisant les pays africains comme le Burkina Faso, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a ordonné mardi la suspension du traitement de visas pour les étudiants étrangers, alors que l’administration du président Donald Trump accélère l’examen de leurs réseaux sociaux, selon un document interne.
Le document, vu par l’AFP, demande aux ambassades et aux consulats de ne pas autoriser de « rendez-vous pour de nouveaux visas étudiants ou d’échanges scolaires (…) jusqu’à ce que de nouvelles directives soient données ».
Cette nouvelle décision a été prise dans un contexte de tensions croissantes entre l’administration Trump et les universités américaines, en particulier la prestigieuse université de Harvard, qui accueille chaque année de nombreux étudiants étrangers.
Le gouvernement américain a en effet décidé que tous les étudiants étrangers souhaitant se rendre aux Etats-Unis pour leurs études devront être soumis à une enquête portant sur leurs réseaux sociaux.
Le gouvernement avait déjà imposé un contrôle de certains médias sociaux, mais cela concernait principalement les étudiants rentrant au pays et susceptibles d’avoir mené des actions hostiles à la guerre menée par Israël à Gaza.
Toute personne souhaitant étudier aux Etats-Unis doit d’abord passer un entretien dans une ambassade ou un consulat américain dans son pays de résidence. L’analyse des réseaux sociaux pourrait retarder le processus d’obtention d’un visa étudiant. Ces difficultés administratives pourraient également nuire aux universités américaines, financièrement dépendantes d’étudiants étrangers.
En Afrique, les gouvernements du Burkina Faso, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire n’ont pas encore réagi à cette mesure exceptionnelle concernant la délivrance de visas aux étudiants.