Voici pourquoi les banques françaises quittent l’Afrique

France Algérie diplomates

Crédit Photo : Marina Leonova

Depuis plusieurs mois, les banques françaises quittent l’Afrique. En effet, les grandes banques françaises accélèrent leur retrait en Afrique, marquant la fin d’une ère bancaire héritée de la période coloniale.

Pour rappel, la Société Générale, dernière grande banque française fortement implantée en Afrique, a annoncé la cession de ses filiales dans plusieurs pays, notamment en Guinée, Côte d’Ivoire, Sénégal et Tunisie d’ici 2025.

Cette décision s’inscrit dans la continuité des retraits déjà opérés par BNP Paribas et le Crédit Agricole.

Cette transformation majeure du paysage financier africain s’explique par plusieurs facteurs déterminants.

Concrètement, il est question d’un problème de rentabilité insuffisante. Preuve en est le cas avec la Société Générale.

Son produit net bancaire en Afrique ne représente que 7% de son chiffre d’affaires global.

Il existe aussi des risques financiers élevés liés aux impayés, mais pas seulement.

La prépondérance d’une économie informelle dominante est aussi un sérieux frein. De plus, les réglementations européennes deviennent de plus en plus contraignantes sur les fonds propres.

Mais ce qui marque le plus, c’est l’émergence de nouveaux acteurs locaux en Afrique. Les exemples sont nombreux. C’est ainsi le cas avec les banques africaines locales comme Vista Bank, Coris Bank, Attijariwafa bank et Bank of Africa.

Certains États africains, comme le Sénégal, envisagent d’ailleurs de racheter la filiale Société Générale présente sur leurs territoires.

De nombreux bénéfices derrière le départ des banques françaises en Afrique

Cette transformation du secteur bancaire africain présente des avantages potentiels pour le continent.

On peut notamment citer une meilleure compréhension des marchés locaux, un focus accru sur les PME et PMI.

L’adaptation plus fine aux besoins spécifiques des économies africaines n’est pas à écarter.

Ce désengagement des banques françaises marque ainsi moins une fin qu’un renouveau, ouvrant la voie à un système bancaire plus ancré dans les réalités locales et potentiellement plus efficace pour le développement économique du continent.

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp