On en sait un peu plus sur le pourquoi le passeport américain a quitté le top 10 des passeports les plus puissants au monde, pour la première fois en vingt ans
Le passeport des États-Unis d’Amérique ne figure plus parmi les dix plus puissants du monde. Selon le dernier Henley Passport Index, il occupe désormais la 12ᵉ place, une première en deux décennies.
L’indice, élaboré par Henley & Partners à partir des données de l’Association internationale du transport aérien (IATA), classe 199 passeports selon le nombre de destinations accessibles sans visa préalable sur un total de 227 pays et territoires.
En 2024, le passeport américain occupait encore la 7ᵉ position avant de reculer à la 10ᵉ en juillet, puis à la 12ᵉ depuis octobre.
Pour Christian H. Kaelin, président de Henley & Partners et créateur de l’indice, cette baisse traduit un bouleversement profond de la scène mondiale :
« Le recul du passeport américain ne reflète pas seulement un réajustement du classement, mais aussi un changement structurel dans la mobilité mondiale et la dynamique du soft power », a-t-il expliqué.
Les détenteurs d’un passeport américain peuvent actuellement voyager sans visa dans 180 pays. En comparaison, les États-Unis n’accordent l’entrée sans visa qu’à 46 pays, un déséquilibre qui contribue à la baisse de leur score.
Les politiques migratoires restrictives, notamment celles introduites sous la présidence de Donald Trump, ont également pesé. Douze nationalités issues d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie du Sud-Est ont été soumises à des restrictions accrues.
Certains ressortissants africains doivent désormais verser une caution de visa de 5000 à 15000 dollars américains, remboursable uniquement à leur départ des États-Unis.
De plus, le passeport britannique est passé de la 6e à la 8e place depuis la dernière évaluation de juillet.