Voici pourquoi l’Allemagne ne veut pas renoncer aux partenariats en Afrique

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Credit Photo : Pexel / © Claudio Mota

L’Allemagne ne doit pas renoncer à coopérer avec les gouvernements africains qui n’adhèrent pas à ses valeurs, sous peine de laisser la porte grande ouverte à l’influence russe sur le continent, a déclaré samedi le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.

« Nous sommes prêts à aider les pays qui ont intérêt à la paix et à la stabilité et qui souhaitent que nous les aidions à renforcer leurs capacités matérielles et militaires », a déclaré M. Pistorius lors de la conférence de Munich (Allemagne) sur la sécurité.

Il s’agit là d’une « contribution à la protection de l’ordre international fondé sur des règles », a ajouté le ministre.

« Si nous refusons de coopérer avec certains États africains parce qu’ils ne respectent pas pleinement nos normes et nos valeurs, la Russie interviendra », a-t-il estimé. « En général, ce n’est pas pour le bien du pays ou la stabilité de la région ».

Il n’y a « pas grand-chose » à gagner en refusant la coopération pour ce genre de motif, selon le ministre.

Ces dernières années ont été marquées par des coups d’État en Afrique de l’Ouest, avec l’arrivée au pouvoir de juntes militaires au Niger, Burkina Faso, Mali et Guinée, qui ont remis en cause les alliances traditionnelles dans cette région, notamment avec la France.

La force de l’ONU au Mali (Minusma), dont la partie l’Allemagne, a mis un terme fin 2023 à sa mission dans le pays, sous pression des militaires au pouvoir.

Au Niger, qui a également obtenu le départ des troupes françaises, l’Allemagne compte une centaine de soldats. Boris Pistorius avait en décembre été le premier ministre européen à se rendre dans le pays depuis le coup d’État de juillet.

Parallèlement plusieurs de ces pays se sont rapprochés de la Russie, notamment en matière de coopération militaire.

Le soutien à l’Ukraine contre l’offensive russe et le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza ont également mis en lumière des divergences entre les capitales africaines et les pays occidentaux.

Avec AFP

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