Voici pourquoi la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Sénégal et le Togo doivent abandonner le FCFA

Voici pourquoi la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Sénégal et le Togo doivent abandonner le FCFA

Crédit Photo : Collage L-Frii / arrière-plan © Iris France

Dans l’espace UEMOA, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Sénégal et le Togo utilisent tous le FCFA qui est perçu par de nombreux économistes comme un mécanisme monétaire aux allures de piège économique.

Créé en 1945, le FCFA est officiellement garanti par le Trésor public français, auquel 50 % des réserves de change des pays utilisateurs sont encore aujourd’hui déposées.

En contrepartie, la France assure la convertibilité illimitée du franc CFA avec l’euro. Sur le papier, le système offre stabilité et confiance. Mais dans les faits, il s’apparente à une camisole financière.

Selon plusieurs économistes africains, les transferts nets de richesse opérés depuis les années 1960 des pays africains vers la France via ce mécanisme se compteraient en centaines de milliards d’euros.

Ces transferts, invisibles aux citoyens, se traduisent pourtant par une perte de capacité d’investissement public, de réactivité face aux crises économiques, et un manque chronique de financement pour les infrastructures et les services sociaux de base.

À y regarder de près, les pays hors zone CFA enregistrent une croissance moyenne plus soutenue (1,5 % à 2 % de plus par an) que leurs homologues comme la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et le Sénégal croulent sous régime du FCFA. Pourquoi ? Parce que la fixité du taux de change avec l’euro bride la compétitivité de nos exportations, renchérit nos importations et prive nos banques centrales de tout levier de politique monétaire adapté à nos réalités locales.

À cela s’ajoute un modèle commercial toujours orienté vers l’Europe. 80 % des exportations des pays de la zone CFA, y compris le Niger, le Mali et le Burkina Faso, sont destinées au marché européen. Ce schéma perpétue une dépendance postcoloniale au détriment de la diversification économique et de l’intégration régionale.

Il est donc impératif que des résolutions soient prises pour changer la donne.

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