Problème récurrent des métropoles sud-africaines, la sécurité constitue un enjeu pour toutes les villes du continent. Les résultats du sondage réalisé dans le cadre de notre palmarès exclusif des 30 Villes africaines les plus attractives le confirment.
Comme toutes les métropoles du monde, les villes africaines sont confrontées au défi de la sécurité. Même si l’on manque cruellement de statistiques en la matière et que les situations varient énormément d’un pays à un autre, les pouvoirs publics ont conscience qu’elle est une condition sine qua non de l’attractivité des villes.
Raison pour laquelle la sécurité est une composante majeure du sondage réalisé à l’occasion de la deuxième édition de notre palmarès annuel des 30 Villes africaines les plus attractives. Conduit par notre partenaire Sagaci Research auprès de plus de 7 800 résidents permanents de 41 métropoles du continent, le questionnaire a porté sur quatre dimensions principales : qualité de vie, infrastructures et logement, entreprises et emploi, services essentiels. C’est dans « qualité de vie » que se trouve l’évaluation de la sécurité des biens et des personnes.
Les résultats 2025 reflètent une évaluation approfondie de la situation en raison du changement de physionomie du panel sollicité : l’année dernière composée de notre communauté de lecteurs, il est majoritairement composé de résidents effectifs et permanents des villes cette année.
Au-delà du fait que le top 3 des villes les plus sûres du continent – Kigali, Rabat et Alexandrie – diffère sensiblement du podium issu du palmarès 2025 – Le Caire, Kigali et Nairobi –, un constat s’impose : en matière de sécurité, ce sont les villes marocaines et égyptiennes qui tiennent le haut du pavé, figurant toutes dans le top 10.
Côté Maroc, après Rabat sur la deuxième marche du podium, on trouve Casablanca (4e), Tanger (5e) et Marrakech (6e). Côté Égypte, Alexandrie, numéro trois, devance Le Caire qui pointe à la 8e position.
Cotonou se démarque
À l’inverse, et sans surprise, les métropoles sud-africaines restent les mauvaises élèves en la matière. La capitale économique de la nation arc-en-ciel, Johannesburg, qui pointe à la 7e place de notre palmarès des villes africaines les plus attractives, arrive à la 30e et dernière place sur le volet de la sécurité. Durban, 25e du palmarès général, se positionne à la 27e position au niveau de la sûreté quand Le Cap, 4e au classement général, se hisse péniblement à la 25e place en matière de sécurité.
Des résultats qui illustrent un état de fait : la criminalité a fait plus de 26 000 victimes en 2024 en Afrique du Sud, selon les données de la police, alors que l’ONG Seguridad Justicia y Paz a recensé près de 3 500 meurtres l’an dernier rien que pour la ville du Cap.
D’autres points méritent d’être soulevés. Nairobi, théâtre de violentes manifestations ces derniers mois avec plus de 30 morts recensés début juillet selon la Commission nationale kényane des droits de l’homme (KNCHR), est déclassée et passe de la 3e à la 24e position. La capitale économique béninoise, Cotonou, est la grande gagnante en Afrique de l’Ouest : elle décroche la 7e position, devant Abuja (9e), Accra (12e), Abidjan (13e), Lagos (17e) et Dakar (20e). Enfin, au Maghreb, au-delà des villes marocaines, Alger décroche la 11e place largement devant Tunis, à la 18e position.