Entre 2013 et 2023, le nombre de chercheurs en Europe en équivalent temps plein (ETP) est passé de 1,48 à 2,15 millions, soit une hausse importante de 45,4%, selon Eurostat.
Une croissance portée en grande partie par le secteur privé, qui emploie 56,6% des chercheurs, suivi de l’enseignement supérieur (31,8%) et du secteur public (10,2%).
Chercheurs en Europe, l’Allemagne en tête
Parmi les pays ayant le plus grand nombre de chercheurs, en première position, l’Allemagne domine les débats avec près de 500.000 d’entre eux.
La France se hisse à la deuxième place et en comptabilise 345.000. L’Espagne complète le podium avec 175.000 chercheurs, suivie de près par l’Italie (170.000). Enfin, en cinquième position, on retrouve la Pologne qui compte 142.000 chercheurs à son actif.
Présente au «Choisir l’Europe pour la science», la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a dressé un bilan positif en termes d’innovation à l’échelle européenne.
«Nous sommes en tête dans les domaines des technologies vertes, de la santé, de l’économie, des affaires et des sciences sociales. Nous excellons dans les domaines de la recherche scientifique et des technologies qui sont essentiels pour notre avenir», a-t-elle affirmé.
De fortes disparités nationales
Cependant, si les résultats sont encourageants, il existe en Europe de fortes disparités nationales. Aussi bien en Autriche, qu’en Suède ainsi qu’aux Pays-Bas et en France, le secteur des entreprises concentre plus de 60% des chercheurs, symbole d’une recherche portée vers l’innovation industrielle.
En revanche, certains pays comme la Roumanie (32,8 %) ou la Bulgarie (29,5 %) obtiennent une part non négligeable de chercheurs dans le secteur public.
S’agissant de l’enseignement supérieur, il représente la majorité des effectifs en Lettonie (55,1%), en Croatie (51,9%), mais aussi en Lituanie (51,3%) et en Grèce (50,4%).
En terme de croissance, le nombre de chercheurs a quasiment doublé en Pologne et en Grèce sur la période, et augmenté de plus de 70 % en Belgique, à Chypre, en Hongrie et en Suède.
Sur le plan du genre, en 2021, les hommes représentaient environ deux tiers (66,3%) des chercheurs au sein de l’Union européenne. Si la parité s’approche dans certains pays comme en Croatie et en Roumanie, où les femmes représentent plus de 45% des effectifs, le fossé reste conséquent en Tchéquie, en Hongrie, en Allemagne et en France. Dans ces pays, les femmes sont moins de 30% à occuper ces postes.
Le 18 avril dernier, Emmanuel Macron faisait part, sur X, de l’importance d’investir dans la recherche au cours des années à venir. «Ici en France, la recherche est une priorité, l’innovation une culture, la science un horizon sans limite. Chercheurs, chercheuses du monde entier, choisissez la France, choisissez l’Europe !», avait-il affirmé.