Voici les 10 pays africains qui taxent le moins les passagers

Voici les 10 pays africains qui taxent le moins les passagers

Crédits photo : Pexels / Tanathip Rattanatum

Selon une étude récemment publiée par l’Association des Compagnies Aériennes Africaines (AFRAA), intitulée « Etude de l’AFRAA », les 10 pays africains qui taxent le moins les passagers sont connus.

À l’opposé, l’Afrique du Nord et australe affichent les taxes les plus compétitives, menées par la Libye à seulement 1,3 dollars, le Malawi à 5 dollars et le Lesotho à 5,7 dollars. Des hubs économiques majeurs comme l’Algérie (9,8 dollars), le Maroc (25,1) ou l’Angola (28,4) démontrent qu’une forte connectivité intercontinentale– notamment pour les diasporas– peut coexister avec des charges modérées.

Cette dynamique vertueuse s’étend à l’Eswatini (14,2 dollars), la Tunisie (15,4), le Botswana (18,9) et São Tomé (26), formant un bloc cohérent où aucun pays n’excède 30 USD. La moyenne nord-africaine de 25,27 dollars, la plus basse du continent, révèle une adhésion plus stricte aux principes ICAO de transparence et de proportionnalité aux coûts, offrant un modèle viable pour rééquilibrer la compétitivité aérienne africaine.

L’Afrique du Nord, avec une moyenne de 25,27 dollars, prouve qu’une fiscalité modérée est compatible avec un trafic dense. Une approche qui respecte mieux les principes ICAO.

Fracture économique criante

La cartographie des sous-régions africaines révèle une disparité économique criante, où l’Afrique de l’Ouest (109,49 dollars) et centrale (106,62) imposent les taxes aériennes internationales les plus élevées, concentrant respectivement 9 et 3 pays dans le Top 10 des plus chers. À l’inverse, l’Afrique de l’Est (63,32 dollars), l’Afrique australe (34,50) et surtout l’Afrique du Nord (25,27) – cette dernière incluant 4 pays dans le Top 10 des moins chers– illustrent des modèles plus vertueux.

Sur les 54 pays du continent, 19 dépassent la moyenne continentale de 68 dollars, tandis que 14 appliquent des charges exorbitantes supérieures à 100 dollars, marquant une hausse significative depuis 2022. Une inflation fiscale qui aggrave la vulnérabilité d’un secteur aérien déjà structurellement déficitaire, alors même qu’il soutient 8,1 millions d’emplois et contribue à hauteur de 75 milliards de dollars au PIB africain.

Ainsi, l’aviation africaine reste non rentable, en partie, à cause de telles charges. Une divergence régionale qui mine la compétitivité collective et l’intégration économique du continent.

L’urgence d’une harmonisation

Ces disparités violent les quatre piliers des politiques ICAO : non-discrimination (des pays comme le Gabon taxent davantage les vols internationaux), lien aux coûts (les montants sont sans rapport avec les services), transparence (peu d’États consultent les compagnies) et consultation. Conséquences directes : renchérissement des billets, réduction de la demande et entrave à l’intégration régionale.

Plusieurs destinations africaines perdent ainsi des milliards de dollars de recettes touristiques potentielles faute de connectivité abordable.

Comme l’on peut le constater, sans réforme fiscale alignée sur les principes de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO), l’aviation africaine restera un luxe, freinant son potentiel économique. Les pays moins chers (Libye, Malawi, Lesotho, etc.) montrent la voie ; aux autres de suivre.

Ci-dessous, les pays africains qui taxent le plus et le moins les passagers pour les départs intercontinentaux

Gabon

Sierra Leone

Nigeria

Djibouti

Niger

Benin

Sénégal

Liberia

Ghana

RDC

Tchad

Source: Association des Compagnies Aériennes Africaines (AFRAA).

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