La Banque mondiale a annoncé, le classement du Cap-Vert au rang de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
Le pays quitte ainsi la catégorie des économies à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
D’après l’institution, cette progression s’explique par une nette amélioration du revenu national brut (RNB) par habitant.
« En 2024, le PIB du Cap-Vert a augmenté de 7,3 %, stimulé par une forte croissance du tourisme (+16,5 %). L’inflation a ralenti, avec un déflateur du PIB passant de 4,1 % à 1,7 %. Par ailleurs, une révision à la baisse de la population (-12,8 %) a entraîné une hausse de 16,8 % du RNB par habitant, permettant au pays d’accéder au statut de revenu élevé selon la méthode de l’Atlas », explique l’institution.
Le Cap-Vert a lancé en 2023, avec l’appui des Nations Unies, un cadre de coopération (2023–2027) pour soutenir son plan de développement (PEDS-II) et relancer son économie après la covid-19.
Ces réformes ont permis de faire reculer le chômage à 10,3 % et la pauvreté à 15 % en 2023, selon la Banque mondiale.
L’institution précise que sa classification des pays repose exclusivement sur le revenu national brut (RNB) par habitant, calculé selon la méthode de l’Atlas.
Cap-Vert, pays à revenu intermédiaire : vers de nouvelles opportunités et responsabilités
Cette nouvelle classification ouvre la porte à des ressources financières plus larges, tout en offrant au Cap-Vert une crédibilité renforcée auprès des partenaires internationaux.
La stabilité économique et la croissance soutenue appuient l’attractivité du pays, notamment dans des secteurs clés comme le tourisme et les services, essentiels pour un territoire insulaire peu pourvu en ressources naturelles.
Face aux défis que rencontrent plusieurs pays africains pour améliorer leur niveau de vie, l’évolution capverdienne illustre qu’une gestion rigoureuse et des politiques ciblées peuvent favoriser une transition économique significative.
Ce statut renouvelé invite désormais à consolider ces acquis et à préparer la diversification nécessaire pour garantir une croissance pérenne.
L’actualisation pour l’exercice 2026 se base sur les données de 2024. Les changements de catégorie observés cette année s’expliquent par plusieurs facteurs : les dynamiques économiques mondiales, une croissance soutenue dans de nombreux pays en développement, une intégration plus poussée dans l’économie mondiale, des réformes économiques nationales et le soutien des organisations internationales.