Selon une récente analyse des statistiques de Haaland et les autres joueurs de sa génération, le seul joueur qui parvient à rivaliser avec l’attaquant de Manchester City est Mbappé.
En effet, le capitaine des Bleus est le seul joueur à avoir marqué plus de buts dans les cinq premiers championnats européens à l’âge de 24 ans.
Il a inscrit 135 buts au cours de ses sept premières saisons en Ligue 1, d’abord avec Monaco, puis avec le PSG. Il convient toutefois de noter que la France est généralement considérée comme le pays le plus faible des « cinq grands ».
La saison précédant l’arrivée de Mbappé au PSG, Edinson Cavani avait marqué 35 buts, tandis que Zlatan Ibrahimovic en avait cumulé 38 l’année d’avant. D’autre part, avant que Haaland n’établisse un record de 36 buts en Premier League en 2022-23, le précédent record de buts sur une saison de 38 matches était de 32 buts, marqués par Mohamed Salah en 2017-18.
Haaland a porté le nombre de buts en Premier League à des niveaux sans précédent, effaçant une marque vieille de 28 ans en battant les 34 buts d’Alan Shearer et d’Andrew Cole en une seule campagne, à l’époque où il y avait 42 matches par saison.
Haaland vit pour les buts
Il n’y a aucun doute sur le fait que Messi et Ronaldo, ainsi que Mbappé, sont des joueurs plus complets que Haaland, qui ne vit que pour les buts. Même si pour ses admirateurs, cela peut sembler un peu dur car il a quand même délivré 12 passes décisives en championnat avec City et en a offert 19 en Bundesliga avec le Borussia Dortmund.
Mais ces chiffres ne sont pas à la hauteur des 192 passes décisives réalisées par Messi au Barça, un record en Liga, et de ses 30 en deux saisons en Ligue 1. Ronaldo a délivré 87 passes décisives en Liga et 37 en Premier League, tandis que Mbappé en compte 65 en Ligue 1.
Marquer, c’est sans doute ce que Haaland fait de mieux et c’est sur quoi il est jugé. S’il ne marque pas et que, dans de très rares cas, City ne gagne pas, il est le plus souvent le bouc émissaire. C’est donc une bonne chose qu’il se montre aussi clinique lorsqu’il s’agit de mettre le ballon au fond des filets, surtout dans une équipe qui parvient à se montrer performante même sans lui.
Haaland a manqué deux mois de la saison dernière en raison d’une blessure au pied et City est resté invaincu en son absence, ne faisant qu’un seul match nul. Dimanche, il a évoqué avec humour son manque d’implication dans le jeu de City après la victoire à Stamford Bridge.
« Pep n’aimera pas que je dise cela, mais ils n’ont pas besoin de moi », a déclaré le Norvégien. « Je peux me contenter de rester là et de regarder. Je veux m’impliquer davantage, c’est ce que veut Pep. Mais dans des matches comme celui-ci, ai-je besoin d’être plus impliqué ? C’est la question à un million de dollars ».
Si Haaland n’avait pas marqué contre Chelsea, sa performance du jour aurait été considérée comme très mauvaise. Son taux de réussite des passes n’a été que de 38 %, et il n’a trouvé un coéquipier que sur trois de ses huit tentatives. Il a tiré deux fois et n’a touché que 17 fois le ballon. Quatre de ces touches ont contribué au but, un contrôle astucieux dans la surface suivi d’une frappe limpide et victorieuse.
Bien sûr, une grande partie du travail des attaquants passe inaperçue ; il ne s’agit pas uniquement de mettre le cuir au fond et de régner dans les airs. Un bon attaquant comme Haaland occupe la défense et l’attire vers lui pour que ses coéquipiers puissent en profiter.
Guardiola l’a souligné lorsque Haaland a eu peu de réussite et n’a pas marqué, et l’intéressé lui-même a fait écho à ces affirmations dans l’ouest de Londres. « Je veux aider l’équipe et la faire travailler pour mettre les joueurs dans de bonnes positions », a-t-il indiqué. « Je veux donner un mètre supplémentaire à mes coéquipiers. Si je peux faire courir les défenseurs centraux, c’est difficile, mais c’est mon travail », a-t-il souligné.