Voici le pays d’Afrique subsaharienne qui a le plus faible ratio impôts/PIB

Voici le pays d’Afrique subsaharienne qui a le plus faible ratio impôts/PIB

Credit Photo : Unpointcinq

Selon une étude publiée ce week-end par l’Institut d’études fiscales (IFS) en partenariat avec la Direction de la politique fiscale du ministère éthiopien des Finances, Le ratio impôts/PIB de l’Éthiopie a diminué de 4,9 points depuis l’exercice budgétaire 2014/2015, passant de 12,4% à 7,5% en 2022/2023.

L’étude identifie plusieurs facteurs à l’origine de cette baisse : la TVA (-2,0 points), les droits de douane et surtaxes (-1,1 point), l’impôt sur les sociétés (-0,74 point) et l’impôt sur les revenus du travail (-0,36 point).

Comparativement, l’Ouganda a perçu 13,1%, le Kenya 15,2% et le Rwanda 15,7%, alors que la médiane de l’Afrique subsaharienne était de 13,2% en 2021.

Selon TaxDev, environ 2,2 points peuvent être attribués à des facteurs structurels, tels que le faible PIB par habitant, la prédominance de l’agriculture, une industrie manufacturière limitée et une urbanisation faible.

 Les choix politiques, dont le report de la perception de la TVA et des droits d’accise sur les carburants et un taux de TVA relativement bas (15% contre une médiane régionale de 17,5%), expliquent 2,1 points supplémentaires, tandis que le faible respect des obligations fiscales et les performances limitées de l’administration fiscale représentent 1,2 point.

La Direction de la politique fiscale a reconnu l’urgence d’inverser cette tendance, en mettant l’accent sur le renforcement de la conformité, la modernisation de l’administration et l’adaptation du système fiscal aux priorités de développement du pays.

L’Éthiopie a connu une transformation majeure de son économie au cours de la dernière décennie, portée par des investissements publics dans des projets majeurs comme le Grand barrage de la renaissance et la ligne ferroviaire Addis-Djibouti, ainsi que dans des infrastructures routières, énergétiques et d’irrigation.

Pour rappel, En 2020, l’Ethiopie était encore l’un des deux derniers monopoles télécoms d’Afrique, aux côtés de l’Erythrée.

Mais de nombreuses actions fortes entreprises par l’Etat font aujourd’hui du pays l’un des écosystèmes numériques les plus prometteurs du continent.

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