Le Burkina Faso, avec une population estimée à 23,25 millions en 2023, compte une diaspora considérable à l’étranger. Parmi ces expatriés, près de 3 millions de Burkinabè résident au Ghana, selon un post du gouvernement burkinabè sur Facebook ce lundi 6 janvier 2025.
Le Ghana, avec une population qui dépasse les 34,12 millions d’habitants en 2023, figure parmi les pays les plus peuplés de l’Afrique de l’Ouest. Ces chiffres témoignent de l’importance des liens humains et culturels qui unissent ces deux nations voisines.
Cette forte communauté burkinabè au Ghana joue un rôle clé dans le renforcement des relations bilatérales, notamment à travers des échanges économiques, sociaux et culturels.
Ces interactions quotidiennes contribuent à la consolidation des liens historiques qui existent entre le Burkina Faso et le Ghana, tout en reflétant l’interconnexion croissante des populations dans cette sous-région.
Ces données mettent également en lumière l’importance des politiques transfrontalières et de coopération régionale pour répondre aux besoins des diasporas africaines et renforcer la prospérité partagée.
Le Ghana et le Burkina Faso se rapproche sur le plan politique
Le 7 janvier 2025, le Ghana accueillera l’investiture de son nouveau président, John Dramani Mahama, élu le 7 décembre 2024. Invité par les autorités ghanéennes, le Président du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, sera présent à la cérémonie qui se tiendra à Accra, aux côtés de plusieurs autres chefs d’État africains.
Le Capitaine Ibrahim Traoré avait déjà félicité John Dramani Mahama le 9 décembre 2024, saluant son retour à la présidence du Ghana. Dans un message publié sur X, il déclarait :
« J’adresse mes vives félicitations au président John Dramani Mahama pour sa victoire éclatante à l’élection présidentielle de ce samedi 7 décembre 2024. Je formule le vœu que son mandat à la tête de la République sœur du Ghana renforce les relations séculaires de bon voisinage entre nos deux pays et que, ensemble, nous construisions un espace sous-régional plus fort et mieux intégré pour le bonheur de nos peuples. »
Cette déclaration illustre les aspirations du Burkina Faso à promouvoir l’émergence d’une Afrique de l’Ouest stable et prospère, malgré son retrait de la CEDEAO.
En effet, le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, a officialisé la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) en 2023, affirmant une volonté de renforcer la souveraineté et la coopération sous une autre forme.
Ainsi, la participation du président burkinabè à l’investiture de son homologue ghanéen met en lumière les relations étroites et stratégiques entre les deux pays, tant sur le plan humain que politique.