Voici la réaction de la CEDEAO face au retrait du Mali, du Burkina et du Niger

Afrique de l'Ouest : la CEDEAO prend enfin ses responsabilités, plus de 61 milliards de FCFA au profit du Mali, du Burkina Faso, du Niger et ...

Crédit Photo : Collage L-Frii

La réaction tant attendue de la CEDEAO face au retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger est enfin connue.

En effet, quelques heures après l’annonce surprise du divorce, l’organisation ouest-africaine a répondu via un communiqué sans ambiguïté.

« La Commission de la CEDEAO n’a reçu aucune notification formelle directe de la part de ces États concernant leur intention de se retirer de la communauté », assure l’organisation dans son document officiel diffusé dimanche.

Avant de rappeler qu’elle travaillait justement étroitement avec ces trois partenaires pour « restaurer l’ordre constitutionnel » de façon apaisée, via le dialogue.

La CEDEAO se dit donc « toujours engagée » à trouver une solution négociée à l’impasse politique au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

Elle estime par ailleurs que ces pays restent des « membres importants » en son sein.

https://twitter.com/ecowas_cedeao/status/1751652617443332307

La réaction de la CEDEAO devant le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger conditionnée par le droit ?

Ce retrait annoncé à grande pompe est-il juridiquement valable ? Rien n’est moins sûr selon les textes de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Son traité fondateur prévoit en effet une procédure bien précise.

Tout pays souhaitant quitter la CEDEAO doit le signifier « par écrit dans un délai d’un an », soit douze mois. Et ce n’est qu’à l’issue de ce préavis qu’un retrait peut être acté, pas avant.

Durant ces douze mois, l’État candidat au départ doit de surcroît continuer de respecter toutes ses obligations en tant que membre. Y compris les sanctions éventuellement décidées à son encontre par les instances de la CEDEAO.

Les putschistes burkinabè, maliens et nigériens devront donc théoriquement patienter pour que leur retrait devienne réalité.

Bref, autant dire que le bras de fer ne fait que commencer entre les juntes militaires sahéliennes et la CEDEAO.

Les premières clament leur souveraineté retrouvée, quand la seconde oppose les textes en vigueur. Légalement, l’organisation ouest-africaine semble tenir la corde.

Mais dans les faits, elle pourrait avoir du mal à contraindre des régimes militaires déterminés à toute sorte de moyens pour faire plier leurs voisins.

Le jeu du chat et de la souris ne fait probablement que débuter entre la CEDEAO et cette partie du Sahel qui lui échappe…

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