Voici la grande réussite de la CEDEAO en 50 ans d’existence, l’AES va s’en inspirer

Voici la grande réussite de la CEDEAO en 50 ans d'existence, l'AES va s'en inspirer

Crédits photo : LSI Africa

En cinquante années d’existence, la CEDEAO a enregistré des succès et une réussite dans un domaine très important dont devrait s’inspirer l’AES.

La plus grande réussite de la CEDEAO demeure la libre circulation des personnes et des biens mise en place également par les les pays de l’AES.

Avec la carte d’identité CEDEAO, pas besoin de carte de séjour pour accéder à tous les emplois, hors emplois publics, dans tous les pays de la région. C’est la grande réussite, selon le chercheur sénégalais, Pape Ibrahima Kane, qui cite également la taxe communautaire permettant une harmonisation des droits de douane.

Cependant, les projets d’infrastructures avec des corridors de transport sont plus mitigés.

Seul celui entre Abidjan et Lagos est une réalité. Les autres réseaux routiers ne sont pas à la hauteur des promesses. Le commerce intrarégional stagne à moins de 15% du total des exportations.

Chaque pays continue de mener sa barque seul. Les économies se sont révélées peu complémentaires et la monnaie unique a été plusieurs fois annoncée, mais toujours reportée.

Les disparités de ressources entre les pays, le manque de leadership – le Nigeria qui devrait être la locomotive de la CEDEAO reste embourbé dans des problèmes politiques, économiques et sécuritaires – les crises à répétition dont la dernière en date reste la sortie du Mali, du Niger et du Burkina Faso… Tous ces enchevêtrements empêchent l’organisation régionale d’atteindre ses ambitions de 1975.

Cette opinion est partagée par la plupart des commerçants. Avec la sortie de l’AES, ils craignent de ne plus pouvoir circuler aussi librement entre Abidjan et Bamako ou Ouagadougou.

Autre risque pour l’économiste ivoirien Alban Ahouré, celui de l’application de barrières douanières réciproques : « La sortie des pays de l’AES va entraîner des barrières tarifaires et cela pourrait affecter négativement les emplois si les entreprises n’arrivent pas à avoir de nouveaux marchés hors AES ou bien si les entreprises de l’AES n’arrivent pas à avoir d’autres marchés hors CEDEAO. »

Reste que les pays de l’AES sont toujours membres de l’UEMOA et sont aussi des clients de la Côte d’Ivoire. En 2023, le Mali et le Burkina ont représenté à eux deux 13,5% des exportations ivoiriennes.

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