On en sait un peu plus sur comment l’Algérie est passée de pays importateur à exportateur de ciment.
L’Algérie a connu une mutation significative dans le secteur du ciment au cours des dernières années.
Longtemps dépendante des importations pour satisfaire la demande locale, elle est aujourd’hui un acteur majeur de l’exportation de ciment et de clinker.
Grâce à une augmentation des capacités de production et à une stratégie industrielle ambitieuse, le pays s’impose progressivement sur le marché international.
Jusqu’au début des années 2010, l’Algérie importait une quantité significative de ciment pour répondre aux besoins de son marché intérieur, notamment en raison de la forte demande générée par les nombreux projets de construction et d’infrastructures.
La tendance s’est progressivement inversée avec l’entrée en service des nouvelles cimenteries et l’expansion des capacités de production des entreprises existantes.
En 2023, la production nationale de ciment a dépassé 40 millions de tonnes, alors que la consommation intérieure est estimée entre 22 et 23 millions de tonnes.
Selon le journal arabophone El Khabar, cette capacité excédentaire a permis à l’Algérie d’arrêter ses importations et de s’orienter vers l’exportation.
L’optimisation des coûts de production et l’amélioration de la qualité des produits ont également joué un rôle clé dans cette transition, rendant le ciment algérien plus compétitif à l’international.
Avec un excédent de production de près de 17 millions de tonnes, l’Algérie a naturellement cherché à exporter son ciment vers les marchés étrangers.
En 2023, elle a expédié 9,6 millions de tonnes de ciment et de clinker, générant des revenus de 747 millions de dollars. Cette montée en puissance a été soutenue par la diversification des destinations d’exportation, qui inclut désormais plusieurs pays africains et européens.
Pour passer du statut d’importateur à exportateur en si peu de temps, il a fallu une volonté des dirigeants de l’Algérie et surtout de l’engagement.