Voici ce que gagne l’Algérie en rejoignant les BRICS

BRICS : ce pays maghrébin renonce définitivement à son projet d'adhérer au puissant groupe

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L’adhésion de l’Algérie à la Nouvelle Banque de Développement (NBD) des BRICS marque un tournant décisif dans la stratégie économique du pays maghrébin.

Cette intégration, officialisée le 31 août dernier, ouvre la voie à de nouvelles perspectives financières et diplomatiques pour Alger.

Laaziz Fayed, ministre algérien des Finances, souligne l’importance de cette adhésion dans un entretien accordé à Sputnik. Selon lui, l’Algérie pourra désormais accéder à « un cadre financier mondial qui fournira des solutions financières innovantes répondant aux besoins des pays en développement ».

Cette déclaration met en lumière les attentes du gouvernement algérien quant aux bénéfices potentiels de cette nouvelle alliance.

La NBD, créée en 2015 par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), se positionne comme une alternative aux institutions financières traditionnelles telles que le FMI et la Banque mondiale.

Son objectif principal est de mobiliser des ressources pour financer des projets dans les marchés émergents et les pays en développement.

Pour l’Algérie, premier exportateur africain de gaz naturel, cette adhésion représente une opportunité de « soutenir et renforcer son essor économique à moyen et long terme », comme le souligne le ministère des Finances algérien.

L’intégration de l’Algérie à la NBD n’est pas le fruit du hasard. Elle repose sur la solidité des indicateurs macroéconomiques du pays, qui ont enregistré « des performances remarquables ces dernières années ».

Cette robustesse économique a permis à l’Algérie d’être classée comme « économie émergente de tranche supérieure », un statut qui renforce sa crédibilité sur la scène internationale.

Il est intéressant de noter que cette adhésion à la NBD intervient après le rejet de la candidature algérienne aux BRICS à l’été 2023. Cet épisode avait provoqué une certaine déception à Alger, au point que le président Abdelmadjid Tebboune avait déclaré en octobre dernier que le « dossier de l’adhésion aux BRICS était clos et la page tournée ».

L’intégration à la NBD peut donc être perçue comme une forme de consolation, mais aussi comme une porte d’entrée stratégique vers une collaboration plus étroite avec les BRICS.

En rejoignant la NBD, l’Algérie s’aligne avec d’autres économies émergentes telles que le Bangladesh, les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Uruguay, qui ont récemment rejoint l’institution.

Cette adhésion pourrait permettre à l’Algérie de diversifier ses partenariats économiques, d’accéder à de nouvelles sources de financement pour ses projets de développement, et de renforcer son influence sur la scène internationale.

En conclusion, l’adhésion de l’Algérie à la NBD des BRICS représente une étape significative dans son intégration au système financier mondial. Elle offre au pays de nouvelles opportunités de croissance et de coopération, tout en renforçant sa position parmi les économies émergentes.

L’avenir dira comment l’Algérie saura tirer profit de cette nouvelle alliance pour stimuler son développement économique et consolider son statut sur l’échiquier international.