Voici à quoi va ressembler une guerre spatiale, un expert dévoile tout

Voici à quoi va ressembler une guerre spatiale, un expert dévoile tout

Crédit Photo : Futura Sciences

Fusées qui se bombardent, trou noir ou missiles qui secouent les étoiles… c’est très loin d’être ce à quoi aura l’air une guerre spatiale s’il y en avait une.

Ces derniers jours, plusieurs pays dont la Russie ou les États-Unis ont accéléré leur course à l’armement, notamment pour ce qui est de la conquête de l’espace.

Pour le général Philippe Steininger, conseiller militaire du président du Centre national d’études spatiales (CNES), une guerre spatiale n’aura rien de ressemblant avec la mythique saga Star Wars.

Pour le quotidien Le Parisien, l’expert a expliqué à quoi pourrait ressembler un conflit dans l’espace.

« Ce ne sera pas comme dans (Star Wars), des astronefs qui virevolteraient les uns autour des autres et se tireraient dessus à coups de lasers.

Cela produirait des débris ayant des effets délétères sur les opérations spatiales de tous les acteurs, y compris de l’agresseur lui-même. Donc, il y a une conscience partagée que ce n’est vraiment pas une bonne idée », a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter : « Il existe d’autres moyens d’action moins destructifs, mais tout aussi décisifs, comme on l’a vu au début de l’invasion russe en Ukraine : une cyberattaque attribuée aux Russes d’un système de télécommunication utilisé par les Ukrainiens.

Des dizaines de milliers de terminaux ont été neutralisés, dont près de 10 000 boxes de télévision en France et plus de 5 000 éoliennes en Allemagne ».

Impact d’une guerre spatiale sur la terre

Pour ce qui est des conséquences sur la terre, l’expert militaire en dénombre quelques-unes.

« On utilise des données spatiales dans notre quotidien pour nous géolocaliser, retirer de l’argent au distributeur, téléphoner… Bientôt, il y aura des véhicules autonomes : la sécurité des passagers dépendra de la qualité de ces données.

Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, ce serait irresponsable de les laisser sans défense. Dans les constellations de géolocalisation, les satellites se comptent par dizaines, pas par centaines, donc c’est plus facilement neutralisable.

Toutefois, ce qui est le plus à craindre, ce n’est pas tant leur destruction successive, que les attaques au niveau du segment sol (les équipements au sol qui communiquent avec le satellite). Outre le brouillage GPS, il y a le spoofing (« usurpation), qui est beaucoup plus dangereux : vous recevez un signal GPS qui vous semble parfait, mais qui, en réalité, est faux. Cela pose un risque pour la sécurité des pilotes d’avions et leurs équipages, les véhicules, les navires… », a-t-il déclaré.

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