Vladimir Poutine répond à Macron : « Certains veulent revenir à l’époque de Napoléon, mais… »

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La Russie a dénoncé le 6 mars 2025 le discours du président français Emmanuel Macron de la veille, disant voir une « menace » dans sa proposition d’une protection de l’Europe par le parapluie nucléaire français et l’accusant de vouloir « que la guerre continue ».

Lors de cette adresse télévisée, M. Macron a notamment dénoncé l’« agressivité » de Moscou et annoncé son intention d' »ouvrir le débat stratégique » sur la protection de l’Europe par la dissuasion nucléaire française.

« Bien sûr, c’est une menace contre la Russie. S’il nous voit comme une menace » et « dit qu’il est nécessaire d’utiliser l’arme nucléaire, de se préparer à utiliser l’arme nucléaire contre la Russie, bien sûr, c’est une menace », a déclaré lors d’une conférence de presse le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Il a qualifié d’« absurdes » et « délirantes » les accusations selon lesquelles la Russie aurait l’intention d’attaquer l’Europe.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui accusé le président français de vouloir « que la guerre continue » en Ukraine, au moment où la Russie et les Etats-Unis font part de leur intention d’avancer en vue de pourparlers de paix.

M. Peskov a estimé que le discours de M. Macron était « vraiment extrêmement conflictuel ». « Il peut difficilement être perçu comme un discours d’un chef d’Etat qui pense à la paix. La France pense plutôt à la guerre », a-t-il dit, dénonçant également « la rhétorique nucléaire » du président français et sa « prétention au leadership nucléaire en Europe ».

« On parle de la Russie qui devient presque un ennemi de la France », a-t-il encore dénoncé lors d’un briefing auquel participe l’AFP, accusant la France de passer sous silence l’élargissement de l’Otan, que Moscou considère comme une menace existentielle à ses frontières.

Le président russe Vladimir Poutine a lancé plus tard une pique destinée à la France, en regrettant qu’il « existe encore des gens qui veulent retourner aux temps de Napoléon, en oubliant comment ça s’est terminé ».

L’empereur Napoléon Bonaparte avait envahi l’empire russe en 1812, prenant Moscou, mais sa campagne s’était conclue par une retraite désastreuse et en définitive une victoire russe.

M. Lavrov a lui comparé Emmanuel Macron à Hitler et Napoléon, qui tous deux ont voulu « conquérir » et « vaincre » la Russie. « Apparemment, il veut la même chose », a-t-il déclaré.

Avec AFP