Vladimir Poutine : « Nous ne devons pas permettre en aucun cas que la Russie… »

Vladimir Poutine Nous ne devons pas permettre en aucun cas que la Russie...

Crédit photo : Anadolu Ajansı

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé le 20 juin 2025 que la Russie ne devait « en aucun cas » entrer en récession, sur fond de ralentissement de l’économie.

« Certains spécialistes et experts pointent du doigt des risques d’une stagnation et même d’une récession. Nous ne devons le permettre en aucun cas », a déclaré M. Poutine, lors d’un discours au forum économique de Saint-Pétersbourg.

Si l’économie russe avait fait preuve en 2023 et 2024 d’une résilience inattendue face aux sanctions prises par les Occidentaux depuis 2022 en représailles à l’offensive russe en Ukraine, la conjoncture a changé depuis quelques mois.

La croissance a ralenti au premier trimestre à 1,4%, son niveau le plus faible depuis les trois premiers mois de 2023, selon des chiffres officiels, et les perspectives sont moins bonnes que l’an passé.

Le 19 juin 2025, le ministre de l’Economie, Maxime Rechetnikov a même averti que la Russie était « au bord » de la récession si l’Etat ne prenait pas les bonnes « décisions » dans les prochaines semaines.

Les lourds investissements publics dans le complexe militaro-industriel pour soutenir l’armée russe ne permettent plus de stimuler l’économie.

« La croissance générale du PIB est loin d’être liée uniquement au complexe militaro-industriel, comme certains le croient », a souligné Vladimir Poutine.

« Oui, bien sûr, le complexe militaro-industriel a joué ici son rôle, mais nous devons continuer à surveiller de près la structure de cette croissance », a-t-il poursuivi.

Et le chef d’Etat russe d’affirmer que, ces deux dernières années, la croissance a été tirée notamment par l’« agriculture, l’industrie dans son ensemble, le BTP, la logistique, le domaine des services, des finances et l’industrie des technologies internet ».

Cette question de la relance de l’activité a fait l’objet d’une passe d’armes le 20 juin entre le gouvernement et la Banque centrale (BCR).

La Russie ne doit « en aucun cas » entrer en récession selon Vladimir Poutine

Pour plusieurs acteurs économiques de poids, la responsable est toute trouvée: la patronne de la Banque centrale, Elvira Nabioullina, qui mène une politique monétaire très stricte, avec un taux directeur très élevé, à 20% (abaissé d’un point début juin), pour lutter à tout prix contre l’inflation.

Ce qui n’est pas (ou plus) du goût du patronat et de certains ministres du bloc économique.

« Il est l’heure de baisser » le taux directeur, a appuyé le vice-Premier ministre, Alexandre Novak.

En charge au sein du gouvernement de l’important dossier de l’énergie, il a mis en garde contre le risque de « rater le moment opportun », alors qu’il a qualifié la conjoncture actuelle de « douloureuse ».

Avec AFP

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