La sortie est fracassante. Aux termes du Sommet pour la paix en Ukraine qui s’est tenu ce week-end des 15 et 16 juin en Suisse, Volodymyr Zelensky a dézingué sans détours les velléités supposées de dialogue de Vladimir Poutine.
« La Russie et ses dirigeants ne sont pas prêts à une paix juste. C’est un fait », a tranché le président ukrainien.
Une charge cinglante qui vient doucher les espoirs de pourparlers, pourtant évoqués récemment par le maître du Kremlin.
Mais pour Zelensky, les conditions russes reviendraient à une reddition pure et simple de Kiev, inacceptable tant qu’elles impliqueraient l’abandon de territoires reconnus comme ukrainiens.
« La Russie peut négocier la paix demain, si elle se retire de notre territoire », a martelé le chef d’État, réaffirmant avec force l’intégrité territoriale comme préalable à toute discussion.
Un rappel ferme, qui sonne comme un pied de nez aux tentatives de marchandage de Moscou.
Au-delà du clash rhétorique, cette nouvelle offensive verbale illustre surtout l’impasse dans laquelle s’enlise le conflit un an et demi après son déclenchement.
Malgré les appels incessants à la désescalade, l’entêtement des deux camps rend l’hypothèse de négociations crédibles encore bien lointaine.
D’autant que sur le terrain militaire, l’aide obtenue par Kiev ne suffit toujours pas selon Zelensky pour « gagner la guerre ».
Un constat amer, qui rappelle la lenteur et les réticences occidentales à fournir les équipements réclamés par l’Ukraine.
Dans ce bras de fer sans fin, le président ukrainien espère désormais l’implication de nouveaux soutiens, comme la Chine, qu’il a appelée à l’« aider ».
Mais pour l’heure, l’escalade semble bel et bien se poursuivre, au fil des diatribes et des bombes qui continuent de pleuvoir entre Zelensky et Poutine.
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