Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 26 décembre 2024 que son homologue américain Joe Biden lui avait proposé en 2021 de «repousser l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN de 10-15 ans», Kiev réclamant de longue date d’y être intégrée.
«Quelle différence, aujourd’hui, demain»
«En 2021, l’actuel président Biden m’a proposé exactement cela : de repousser l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN de 10-15 ans, car elle n’était pas encore prête», a affirmé le maître du Kremlin durant une conférence de presse télévisée.
«J’ai répondu de façon raisonnable ‹oui, elle n’est pas prête aujourd’hui. Mais vous l’y préparerez et vous l’accepterez›», a ajouté Vladimir Poutine.
Or, pour la Russie, «quelle différence, aujourd’hui, demain ou dans dix ans?». Moscou voit une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN comme une ligne rouge.
Indispensable pour Kiev
Au contraire, Kiev présente l’adhésion à l’alliance comme indispensable à sa sécurité face à la Russie et réclame une invitation dans les plus brefs délais.
Le pays a toutefois reconnu que son adhésion pourrait intervenir après le conflit avec la Russie, déclenché par l’assaut russe de février 2022.
Washington et Berlin notamment sont réticents à toute perspective d’adhésion rapide.
Début décembre, le Kremlin avait encore prévenu qu’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN constituerait une menace «inacceptable» pour la Russie.
Avec AFP