Le président russe, Vladimir Poutine, a publié une liste de conditions pour mettre fin à la guerre en Ukraine, y compris un engagement écrit des dirigeants occidentaux à arrêter l’expansion de l’OTAN vers l’est et une levée partielle des sanctions contre la Russie, selon trois sources russes familières avec les négociations en cours.
Le président américain Donald Trump, qui a promis à plusieurs reprises de mettre fin au conflit, le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, s’est récemment montré frustré par Poutine.
Le mardi 27 mai 2025, Trump a averti que le dirigeant russe jouait avec le feu en refusant de s’engager dans des pourparlers de cessez-le-feu, malgré les gains russes sur le champ de bataille.
Selon les sources, à la suite d’une conversation téléphonique de deux heures avec M. Trump la semaine dernière, Poutine a accepté de travailler sur un mémorandum avec l’Ukraine décrivant le cadre d’un accord de paix potentiel, y compris un calendrier pour un cessez-le-feu.
La Russie serait en train de rédiger sa version du document, mais n’a pas donné de calendrier pour son achèvement.
Les responsables occidentaux et ukrainiens ont accusé Moscou de faire traîner les négociations tout en poursuivant son offensive militaire dans l’est de l’Ukraine.
“Poutine est prêt à faire la paix, mais pas à n’importe quel prix”, a déclaré une source russe de haut rang proche du Kremlin, qui a requis l’anonymat.
Selon les sources, voici les exigences de Vladimir Poutine :
1- Un engagement écrit de la part des puissances occidentales de ne pas étendre l’OTAN à l’Ukraine, à la Géorgie, à la Moldavie ou à d’autres anciens États soviétiques.
2- La neutralité de l’Ukraine.
3- La levée de certaines sanctions occidentales.
4- La résolution de la question des avoirs souverains russes gelés.
5- Des garanties pour la protection des populations russophones en Ukraine.
Selon une source, si Poutine ne parvient pas à obtenir la paix à ses conditions, il tentera de démontrer à l’Ukraine et à ses alliés européens qu’une nouvelle action militaire leur coûterait encore plus cher.
Ni le Kremlin ni le bureau du président ukrainien Volodymyr Zelensky n’ont répondu à ces demandes. L’OTAN s’est également refusée à tout commentaire, bien que l’alliance ait déjà déclaré qu’elle n’abandonnerait pas sa politique de « porte ouverte » aux nouveaux membres en réponse aux demandes de la Russie.
Vladimir Poutine a lancé une invasion massive de l’Ukraine en février 2022, après des années de tensions et un conflit larvé dans l’est de l’Ukraine.
À l’heure actuelle, la Russie contrôle un peu moins de 20 % du territoire ukrainien, dont une grande partie des régions de Donetsk, Louhansk, Zaporizhzhia et Kherson, en plus de la Crimée, qu’elle a annexée en 2014.