Le président russe Vladimir Poutine a récemment réagi à la chute du président Bachar al-Assad. Il a déclaré que la Russie avait « atteint ses objectifs en Syrie », même après la chute du régime de son allié de longue date.
Lors d’une conférence de presse le 19 décembre 2024, il a expliqué que l’intervention militaire russe, initiée en 2015, avait rempli sa mission principale : prévenir l’émergence d’une entité terroriste en Syrie.
« Nous sommes intervenus pour garantir la stabilité et empêcher que le terrorisme ne se propage au-delà des frontières syriennes. Cet objectif a été atteint, et cela reste une victoire stratégique pour la Russie », a affirmé Vladimir Poutine.
Cependant, la chute de Damas et le départ de Bachar al-Assad, actuellement exilé en Russie, posent de nouvelles questions quant à l’avenir de la présence russe dans le pays.
Vladimir Poutine a indiqué que le sort des bases militaires russes, notamment celles de Hmeimim et Tartous, dépendrait des discussions avec les nouvelles autorités syriennes.
« Nous déciderons de notre maintien en fonction des relations que nous établirons avec les dirigeants de transition », a-t-il précisé.
Vladimir Poutine a également souligné qu’il rencontrera prochainement Bachar al-Assad pour discuter de la situation actuelle et des perspectives futures.
Il a affirmé vouloir aborder des questions humanitaires, comme le cas du journaliste américain Austin Tice, disparu en Syrie depuis 2012.
Malgré les récents bouleversements politiques en Syrie, Poutine reste convaincu que l’intervention de Moscou a marqué un tournant stratégique.
« Certains peuvent percevoir la chute d’Assad comme un échec, mais ce n’est pas le cas. Nous avons renforcé la sécurité de la région et neutralisé les groupes extrémistes qui menaçaient la stabilité, non seulement en Syrie mais aussi dans d’autres parties du monde », a-t-il déclaré.
Néanmoins, la situation actuelle oblige Moscou à réévaluer sa stratégie au Moyen-Orient. La perte potentielle des bases russes en Syrie pourrait réduire son influence dans cette région clé.
Pourtant, Poutine maintient que la Russie reste un acteur incontournable dans la géopolitique syrienne et qu’elle continuera de jouer un rôle actif pour stabiliser la région.