Près de 16% des 10,3 millions de demandes de visas Schengen déposées en 2023 ont essuyé un refus, selon les dernières statistiques européennes.
Si la France apparaît comme le pays ayant rejeté le plus grand nombre de dossiers, ce sont surtout les ressortissants de certains États, principalement africains, qui ont vu leurs espoirs de voyager en Europe douchés.
En tête de ce sombre palmarès figurent les Comoriens, avec un taux de refus ahurissant de 61% sur les quelque 3 700 demandes déposées, presque exclusivement auprès des autorités françaises.
Un revers cuisant pour ces insulaires de l’océan Indien qui aspiraient, pour la plupart, à séjourner en métropole.
Juste derrière, les Grecs eux-mêmes n’ont pas été épargnés par leurs propres compatriotes, avec un taux de rejet de 56,4% sur près de 5 000 dossiers, essentiellement à destination de la Norvège. Un accueil pour le moins glacial de la part d’Oslo.
Au-delà de ces deux cas singuliers de refus, ce sont fondamentalement les ressortissants du continent africain qui ont été les grands perdants dans la course aux visas Schengen l’an dernier.
Bissau-Guinéens, Ghanéens, Maliens, Guinéens et Soudanais figurent ainsi parmi les dix nationalités ayant essuyé le plus de refus, avec des taux dépassant les 40%.
Face à ce constat amer, difficile de ne pas y voir les stigmates d’une politique migratoire européenne toujours plus restrictive à l’égard des ressortissants du sud.
Et ce même si, officiellement, chaque dossier est étudié au cas par cas, selon des critères objectifs.
Cette réalité souligne à nouveau les défis de la mobilité pour une partie de la jeunesse africaine, bien décidée à saisir les opportunités qui lui sont trop souvent refusées sur le vieux continent.
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