L’obtention de visas Schengen pour les étudiants africains désireux de poursuivre leurs études en Europe devient de plus en plus ardue, notamment en Pologne.
Ce pays membre de l’espace Schengen a récemment durci sa politique d’attribution de visas étudiants, entraînant une baisse significative des demandes et une augmentation des refus.
Le ministère polonais des Affaires étrangères a confirmé que depuis la mise en place de ces nouvelles mesures, plus d’un tiers des demandes ont été rejetées.
Parmi les nationalités les plus touchées figurent les Pakistanais, les Yéménites et les Bangladais. Les Algériens sont particulièrement affectés, avec un taux de refus atteignant 50% pour les visas d’études.
Cette politique restrictive a des répercussions importantes sur le système universitaire polonais, particulièrement sur les établissements privés qui dépendent largement des frais de scolarité des étudiants étrangers.
L’Académie des sciences appliquées de Lublin, dont 72% des étudiants étaient étrangers, se trouve particulièrement fragilisée.
Les nouvelles mesures incluent une vérification plus stricte des dossiers des étudiants internationaux. Ceux qui ne peuvent présenter de diplôme d’études secondaires risquent l’annulation de leur visa.
Ces dispositions font suite à des cas d’abus où des individus obtenaient des visas étudiants sans jamais fréquenter l’université.
Cette situation contraste fortement avec celle de 2019, où la Pologne avait délivré 33 300 visas étudiants, avec seulement 10,3% de refus.
La nouvelle politique polonaise s’inscrit dans un contexte plus large de durcissement des conditions d’obtention des visas Schengen pour les ressortissants africains.
Ces développements soulèvent des questions sur l’équilibre entre la sécurité nationale et l’ouverture internationale dans l’enseignement supérieur européen.