Dans un geste diplomatique significatif, l’Italie s’engage à résoudre les problèmes liés aux visas de travail pour les ressortissants bangladais.
Cette décision, annoncée par l’ambassadeur italien au Bangladesh, Antonio Alessandro, intervient dans un contexte de tensions autour des délais de traitement des demandes de visas, jugés excessifs par de nombreux observateurs.
Lors d’une rencontre avec le nouveau secrétaire Jashim Uddin, l’ambassadeur Alessandro a réaffirmé la volonté de son pays de trouver une solution rapide à cette question épineuse.
Cette promesse s’accompagne d’un engagement à lutter contre l’immigration irrégulière tout en promouvant des voies légales pour la mobilité professionnelle entre les deux nations.
L’ambassade italienne a récemment mis en garde contre le recours aux intermédiaires dans le processus de demande de visas Schengen, pointant du doigt cette pratique comme l’une des causes des retards observés.
Par ailleurs, la présence de réseaux criminels tentant de contourner le système avec des documents contrefaits complique davantage la situation.
Cette initiative italienne revêt une importance particulière pour la communauté bangladaise, qui constitue la deuxième plus grande diaspora en Europe. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023, les Bangladais ont déposé 39 729 demandes de visas Schengen, dont plus d’un tiers concernait l’Italie.
Cependant, avec un taux d’approbation de seulement 40%, l’Italie affiche le taux le plus bas parmi les pays de l’espace Schengen pour cette nationalité.
Face à ces défis, l’Italie annonce des mesures pour rationaliser le processus de sélection des demandes, notamment grâce à l’intervention d’agents du ministère des Affaires étrangères.
Cette démarche vise à accélérer la délivrance des visas tout en maintenant des contrôles stricts contre le trafic d’êtres humains et le passage de clandestins.
Cette initiative italienne pourrait marquer un tournant dans les relations bilatérales et ouvrir la voie à une gestion plus efficace et équitable des flux migratoires entre le Bangladesh et l’Europe.
Reste à voir comment ces promesses se traduiront dans les faits et quel impact elles auront sur les milliers de Bangladais aspirant à travailler légalement en Italie.