Dans un contexte de vigilance accrue envers la fraude aux visas, l’Allemagne envisage de renforcer ses méthodes de contrôle pour les demandeurs de visas Schengen, notamment ceux originaires d’Afrique.
Une proposition de la police fédérale allemande, révélée par l’organisation britannique Statewatch, suggère d’examiner minutieusement les comptes de réseaux sociaux des candidats.
Cette nouvelle approche, détaillée dans un « Manuel sur la fraude aux visas », vise à évaluer plus efficacement le risque de fraude et d’immigration illégale.
Les autorités allemandes considèrent que les informations disponibles publiquement sur les réseaux sociaux pourraient fournir des indices précieux sur le profil des demandeurs.
« Les réseaux sociaux sont librement accessibles et fournissent des informations utiles« , indique le manuel. Les agents consulaires pourraient ainsi vérifier l’activité en ligne des candidats, la nature de leurs publications, leurs affiliations à des groupes, et même leurs déplacements récents.
Les profils professionnels seraient également scrutés pour corroborer les informations fournies sur l’emploi et les revenus.
En Allemagne, un porte-parole de la police précise que cette démarche s’inscrit dans le cadre légal des contrôles aux frontières et respecte les règles de délivrance des visas Schengen.
Il souligne que seules les informations publiquement accessibles seraient utilisées, sans nécessiter l’autorisation explicite des demandeurs.
Cette initiative soulève néanmoins des questions sur le respect de la vie privée et les potentielles discriminations. Les demandeurs de visas, particulièrement ceux issus de pays africains considérés à « haut risque », devront désormais redoubler de prudence quant à leur présence en ligne.
Face à ces nouvelles pratiques, les candidats aux visas Schengen sont appelés à une vigilance accrue sur leurs publications en ligne.
Un simple post pourrait dorénavant compromettre leurs chances d’obtenir le précieux sésame pour l’Europe.