Visas Schengen : la France impose de nouvelles conditions à ce pays du Maghreb

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Crédits photo : Britannica Encyplopædia Inc / DR

Dans une démarche inédite visant à endiguer la fraude aux rendez-vous pour l’obtention de visas, la France, par l’intermédiaire de son prestataire TLScontact, instaure un nouveau protocole de vérification pour les demandeurs marocains à Rabat.

Cette mesure, entrée en vigueur le 18 septembre 2024, marque un tournant dans la gestion des demandes de visas Schengen en provenance du Maroc.

Au cœur de ce dispositif, une procédure de vérification d’identité par visioconférence s’impose désormais aux primo-demandeurs de visas français pour des motifs aussi variés que les visites familiales, le tourisme, les affaires, les événements sportifs, la recherche, les voyages professionnels, ou encore les échanges culturels, scientifiques et de formation.

Cette initiative, menée par les employés de TLScontact, vise à « protéger les demandeurs de visa des réseaux frauduleux et coûteux d’agences tierces de réservation de rendez-vous », selon les termes de l’entreprise.

Le processus, bien que rigoureux, se veut fluide. Après avoir rempli le formulaire de demande de visa, les candidats seront contactés par visioconférence pour une vérification d’identité, au cours de laquelle ils devront présenter leur passeport à la caméra.

Une fois cette étape franchie avec succès, les détails du rendez-vous seront communiqués par email. Il est à noter que cette nouvelle procédure n’engendre pas de frais supplémentaires pour les demandeurs.

Cette mesure intervient dans un contexte où la France demeure la destination Schengen privilégiée des Marocains. En 2023, pas moins de 310 057 demandes de visas pour la France ont été déposées par des ressortissants marocains, avec un taux d’approbation de 81,3%, soit 251 950 visas accordés.

Cette initiative soulève des questions sur l’équilibre entre la nécessité de lutter contre la fraude et le maintien de l’accessibilité du processus de demande de visa.

Elle reflète également les défis croissants auxquels sont confrontés les pays de l’espace Schengen dans la gestion des flux migratoires, tout en cherchant à préserver des relations privilégiées avec leurs partenaires maghrébins.

Alors que cette mesure vise à garantir un accès équitable aux rendez-vous pour tous les demandeurs légitimes, son impact sur les relations franco-marocaines et sur la perception de la France comme destination pour les Marocains reste à évaluer. Cette évolution pourrait bien préfigurer de nouvelles approches dans la gestion des visas Schengen à l’échelle européenne.