Dans un contexte diplomatique hautement tendu entre la France et l’Algérie, un bouleversement significatif vient de survenir dans la gestion des visas Schengen.
L’ambassade de France en Algérie a annoncé un changement radical de prestataire, confiant désormais la collecte des demandes de visa à Capago International à compter du 8 avril 2025.
La transition vers Capago International n’est pas anodine. Elle répond à une nécessité criante d’amélioration du service, suite aux nombreuses critiques formulées contre les précédents prestataires VSF Global et TSL Contact.
Les problématiques étaient multiples : files d’attente interminables, rendez-vous volatils et systèmes de réservation dysfonctionnels.
Un changement positif pour les demandes de visas Schengen
Le nouveau prestataire propose des avancées notables qui transforment radicalement l’expérience des demandeurs. Une plateforme informatisée de prise de rendez-vous est opérationnelle depuis le 15 mars 2025, offrant une approche modernisée et technologique.
Le centre de traitement, situé à Alger, dispose de 750 places de parking et d’une vaste salle d’attente de 700 sièges, avec des espaces spécialement conçus pour les personnes vulnérables.
Les demandeurs peuvent dorénavant valider leurs documents en ligne avant leur déplacement, et un quatrième centre à Constantine a été créé pour désengorger les sites existants.
Au-delà de l’amélioration logistique, ce changement s’inscrit dans un contexte diplomatique particulièrement sensible.
La France semble chercher à réguler plus strictement les flux migratoires, comme en témoigne la récente suppression de la dispense de visa pour les dirigeants algériens.
Par ailleurs, Capago International innove avec une approche de services modulaire et personnalisée.
Outre le service standard classique, l’entreprise propose un service premium avec une assistance personnalisée et un service « Diamond » garantissant un anonymat et une confidentialité totale pour les demandeurs les plus exigeants.
Malgré ces promesses d’amélioration, les tensions entre Paris et Alger restent vives. Le changement de prestataire suffira-t-il à apaiser les relations ? Rien n’est moins sûr, alors que le ministre français de l’Intérieur évoque déjà une possible « riposte graduée ».