Espace Schengen : ce pays devient très accueillant ; plus de 300000 permis de séjour…

permis de séjour Italie

Crédit photo : Wikipedia / Rob984

L’Italie s’affirme comme une destination de plus en plus prisée pour les ressortissants étrangers, avec une augmentation significative des permis de séjour délivrés en 2023.

Selon les données publiées par l’Institut national de statistique italien (Istat), le nombre de permis de séjour accordés a atteint le chiffre impressionnant de 330 730.

Cette hausse spectaculaire s’explique en partie par l’afflux de réfugiés ukrainiens bénéficiant d’une protection temporaire, mais pas que. Elle reflète aussi une tendance plus large d’ouverture de l’Italie à l’immigration.

En 2023, la communauté ukrainienne est devenue la plus importante en Italie, dépassant les communautés albanaise et marocaine traditionnellement dominantes.

Un changement notable s’observe dans la nature des permis délivrés. Les permis de séjour pour raisons familiales et d’études sont en augmentation, tandis que ceux pour motifs professionnels connaissent une baisse en Italie.

Paradoxalement, malgré l’augmentation globale des permis de séjour, le nombre de permis de travail a diminué de 42,2% par rapport à l’année précédente, ne représentant plus que 11,8% du total des permis délivrés en 2023.

La baisse dont il est question est principalement attribuée à la réduction des permis d’urgence. En effet, ceux-ci constituaient auparavant une part importante des autorisations de travail.

Les nationalités les plus représentées parmi les bénéficiaires de permis de travail sont les Indiens, les Marocains et les Albanais, suivis de près par les Bangladais et les Américains. Ces cinq nationalités représentent à elles seules 50% des bénéficiaires de permis de travail en 2023.

Il est intéressant de noter que, malgré l’augmentation du nombre de permis de séjour délivrés, le nombre total d’étrangers en situation régulière en Italie a légèrement diminué, s’établissant à 3,6 millions.

Cette diminution est particulièrement marquée chez les Albanais et les Marocains, en partie due à l’acquisition de la citoyenneté italienne par de nombreux membres de ces communautés.