Faire son trou en Europe grâce à des visas Schengen reste un défi de taille pour de nombreux travailleurs africains. Mais en Espagne, une opportunité semble se profiler avec un marché du travail en quête de bras dans plusieurs secteurs clés.
Selon un récent rapport de l’Autorité européenne du travail, les pénuries de main-d’œuvre concernent notamment les soins de santé, l’informatique, l’industrie manufacturière et l’agriculture.
Cette situation tendue s’explique en grande partie par le vieillissement de la population espagnole.
D’ici 2053, la part des plus de 66 ans devrait ainsi bondir de 27% pour représenter près de 54% de la tranche d’âge active. Un défi démographique majeur que les seuls travailleurs locaux ne pourront relever.
Pour y faire face, Madrid pourrait bien miser sur les compétences étrangères. Le rapport identifie près de 25 métiers en tension où les opportunités d’embauche devraient se multiplier pour les profils africains qualifiés.
Parmi les postes les plus recherchés : agents de sécurité, techniciens informatiques, ouvriers agricoles, pêcheurs, infirmiers ou encore médecins généralistes.
Selon la Banque d’Espagne, pas moins de 24,7 millions de travailleurs immigrés supplémentaires seront nécessaires d’ici 2053 pour compenser les départs à la retraite.
Un besoin colossal qui pourrait profiter aux candidats venus d’Afrique, à condition de disposer des qualifications requises.
Cette perspective réjouissante ne doit cependant pas occulter les défis de l’intégration, notamment pour les postes peu qualifiés.
Certaines professions comme livreurs, agents d’entretien ou caissiers affichent en effet des sureffectifs, avertissent les experts. Un signal d’une concurrence qui pourrait d’une part se durcir sur ce segment précaire de l’emploi et, d’autre part, montrer la voie aux travailleurs africains désireux de se rendre dans ce pays de l’espace Schengen.
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