En Italie, le gouvernement vient d’annoncer un durcissement significatif de sa politique de délivrance des visas longue durée.
C’est une décision qui affectera particulièrement les étudiants internationaux à partir du 10 janvier 2025.
La réforme bouleverse les pratiques établies puisqu’elle impose désormais une présence physique obligatoire dans les consulats italiens pour tous les demandeurs de visa D, celui permettant un séjour supérieur à 90 jours.
La nouvelle réglementation introduit aussi une exigence biométrique incontournable. Il s’agit de la collecte des empreintes digitales lors d’un rendez-vous individuel.
Fini donc le système de traitement groupé des demandes, jusqu’ici privilégié par de nombreuses institutions universitaires pour faciliter les démarches de leurs étudiants.
Des visas pour l’Italie, moins faciles d’accès
Jill Allen Murray, directrice exécutive adjointe des politiques publiques à la NAFSA, s’inquiète d’ailleurs des répercussions de cette décision sur l’accessibilité aux études en Italie.
Et pour cause, ce changement va considérablement augmenter la charge de travail des consulats italiens et risque d’allonger les délais de traitement des dossiers.
Qui plus est, le coût financier pour les étudiants s’annonce plus conséquent.
Aux frais habituels de visa s’ajouteront désormais les dépenses liées au déplacement vers les consulats, parfois situés à plusieurs centaines de kilomètres du lieu de résidence des candidats.
Cette contrainte pourrait particulièrement affecter les étudiants africains, qui devront souvent traverser plusieurs pays pour atteindre le consulat italien le plus proche.
Melissa Torres, PDG du Forum sur l’éducation à l’étranger, redoute que ces nouvelles dispositions n’influencent négativement le choix des étudiants pour des séjours académiques prolongés en Italie.
La préoccupation est d’autant plus pertinente que l’Italie a enregistré une hausse de 37% des demandes d’études l’année dernière.