Alors que les tensions diplomatiques persistent entre la France et l’Algérie, le Consul général de France à Alger, Bruno Clerc, vient d’adresser une mise en garde solennelle aux ressortissants algériens concernant leurs demandes de visas Schengen.
Le diplomate français a particulièrement insisté sur l’importance de passer uniquement par les canaux officiels.
« Capago International est désormais la seule plateforme autorisée pour les rendez-vous et la collecte des documents de demande de visa », a-t-il précisé, alertant sur les risques liés au recours à des intermédiaires non agréés.
Cette clarification intervient alors que la France a réduit de 28% le nombre de visas accordés aux Algériens, conséquence directe des tensions diplomatiques entre les deux pays.
Au cœur du différend : le refus répété d’Alger de réadmettre ses ressortissants expulsés du territoire français.
En réponse, Paris a non seulement diminué les attributions de visas, mais également imposé des restrictions de déplacement aux officiels algériens.
La nouvelle procédure de demande de visas pour la France
À partir du 8 avril 2025, Capago International prendra en charge les demandes de visas dans les centres d’Oran, Annaba, Constantine et Alger, remplaçant les prestataires précédents, VFS Global et TLScontact.
Cette réorganisation arrive au moment où la France reste la destination privilégiée des demandeurs de visas algériens, avec 279 005 demandes déposées sur un total de 474 032 toutes destinations confondues.
Le Consul général a par ailleurs rappelé un point crucial souvent exploité par les escrocs.
« Les demandeurs doivent absolument éviter de payer pour des services qui sont en réalité disponibles gratuitement via la plateforme en ligne de Capago », a souligné Bruno Cle
Il s’agit d’une pratique frauduleuse courante qui consiste en effet à accaparer des créneaux de rendez-vous pour les revendre ensuite aux candidats au départ.
Les statistiques publiées par SchengenVisaInfo révèlent l’ampleur des demandes : 152 411 dossiers ont été déposés au consulat français d’Alger, 73 215 à celui d’Oran et 53 379 à Annaba.
En encourageant les citoyens algériens à effectuer leurs démarches par eux-mêmes, sans recourir à des intermédiaires, les autorités françaises espèrent réduire les fraudes documentaires qui entraînent systématiquement des refus de visas.
Cette approche plus directe et transparente vise également à préserver les chances d’obtention de visas pour les demandeurs légitimes, dans un contexte déjà marqué par une restriction significative des attributions.