Une décision brutale vient de tomber pour les ressortissants tchadiens souhaitant obtenir des visas pour se rendre aux États-Unis.
En effet, depuis le 25 mars, l’ambassade américaine à N’Djamena a suspendu toute prise de rendez-vous pour les visas, et ce pour une durée de 90 jours.
C’est une mesure qui touche les demandes touristiques, étudiantes et professionnelles, mais épargne – pour l’instant – les détenteurs de visas diplomatiques et de cartes de résidence.
Un coup de frein dans l’obtention des visas sans explication claire des États-Unis
Le ministère tchadien des Affaires étrangères a exprimé son « regret » face à cette décision, tout en affirmant vouloir collaborer avec Washington pour en « clarifier les raisons ».
Ibrahim Adam Mahamat, porte-parole du ministère, a assuré que des discussions étaient en cours pour obtenir un retour à la normale « dans les meilleurs délais ».
Si les Tchadiens peuvent toujours postuler depuis une ambassade américaine située dans un pays tiers, cette suspension s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions migratoires sous l’administration Trump.
Une liste de 43 pays – dont 22 africains – aurait été établie par Washington, classant les États en trois catégories selon le niveau de restrictions appliquées.
Le Tchad figurerait dans la « liste jaune », la moins sévère, mais doit, comme les autres pays concernés, corriger des « manquements sécuritaires » sous 60 jours.
Une politique américaine de plus en plus restrictive ?
Pour l’heure, le gouvernement américain n’a pas officiellement confirmé cette liste. Cependant, la suspension des visas pour le Tchad semble s’aligner sur une politique de durcissement observée depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. En 2017, son décret anti-migration avait déjà ciblé plusieurs pays à majorité musulmane, provoquant un tollé international.
Cette nouvelle mesure pourrait compliquer les déplacements des étudiants, hommes d’affaires et touristes tchadiens, alors que les États-Unis restent une destination privilégiée pour les formations universitaires et les investissements.
Les autorités tchadiennes espèrent une levée rapide de cette suspension, mais les prochaines semaines seront cruciales pour comprendre si Washington maintient sa position ou assouplit ses exigences.