Les étudiants du Maghreb souhaitant partir étudier en France doivent être vigilants quant aux délais de leur demande de visas long séjour.
Campus France, l’agence en charge de la promotion de l’enseignement supérieur français à l’international, rappelle aux étudiants l’obligation de soumettre une autorisation de « dérogation de rentrée tardive » avant de déposer leur demande de visa.
Cette autorisation doit mentionner la date d’arrivée prévue en France et la confirmation du dépôt de la demande de visa effectuée dans les délais.
Cette procédure concerne uniquement les étudiants dont le programme d’études débute en septembre 2024 et qui envisagent une arrivée tardive.
Le Maghreb, un important réservoir d’étudiants voulant des visas pour la France
Cette mesure s’adresse notamment aux étudiants algériens et marocains, qui représentent une part importante de la population étudiante étrangère en France.
Selon les données de Campus France, l’Algérie est le deuxième pays d’origine des étudiants étrangers en France, derrière le Maroc et devant la Chine.
En 2023, on comptait plus de 45 000 étudiants marocains en France, soit 11% du total des étudiants étrangers.
Ce chiffre est en constante augmentation, avec une hausse de 13% observée entre 2017 et 2022. L’Algérie suit de près avec plus de 32 000 étudiants (8% du total), en progression de 5% sur la même période.
Forte présence maghrébine parmi les bénéficiaires de titres de séjour
Cette attractivité de la France se traduit également par une forte présence des ressortissants maghrébins parmi les bénéficiaires de titres de séjour et de naturalisation.
En 2023, les Algériens, Marocains et Tunisiens figurent en tête des nationalités ayant obtenu le plus de visas de court séjour et de premiers titres de séjour délivrés par la France.
Les Marocains arrivent en première position avec près de 37 000 premiers titres de séjour octroyés, représentant 11,2% du total. Les Algériens et les Tunisiens suivent respectivement avec 32 000 et 23 000 titres, soit près de 28% cumulés.
Une dynamique similaire s’observe pour l’acquisition de la nationalité française. En 2023, plus de 8 000 Marocains ont obtenu la nationalité française, suivis par près de 7 000 Algériens et 3 800 Tunisiens.
En résumé, la France demeure une destination privilégiée pour les étudiants maghrébins. Toutefois, les candidats doivent veiller au respect des délais administratifs, notamment en cas de rentrée tardive.