Le Nigéria de Bola Ahmed Tinubu, pays africain, durcit sa politique d’immigration et menace de sanctionner les compagnies aériennes qui transportent des passagers sans visas ou sans documents valides.
Le ministre nigérian de l’Intérieur, Olubunmi Tunji-Ojo, a en effet lancé un avertissement ferme aux compagnies aériennes ce vendredi 23 mai 2025 à Lagos.
Toute entreprise surprise en train d’acheminer des passagers sans visas d’entrée ni cartes d’atterrissage et de sortie valides sera sanctionnée par le pays africain.
Il convient de savoir que cette mesure entre dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau système de visa électronique nigérian.
Lors du programme de mobilisation des parties prenantes, le ministre a clarifié la position du gouvernement nigérian.
Il a affirmé avec véhémence que le Nigéria n’est pas un « dépotoir » et qu’aucun étranger ne devrait être autorisé à entrer sur le territoire sans visas appropriés. Cette déclaration reflète la volonté des autorités de renforcer le contrôle aux frontières.
Parallèlement, le ministre a souligné que malgré l’introduction des visas électroniques pour faciliter l’entrée, le pays ne compromettrait pas sa sécurité nationale. Cette position équilibrée vise à attirer les investisseurs tout en maintenant un contrôle strict des flux migratoires.
L’Autorité de l’aviation civile du Nigéria (NCAA) est appelée à renforcer sa fonction de surveillance. En tant qu’organisme de réglementation, elle doit garantir que les compagnies aériennes respectent la nouvelle politique des visas de 2025.
Le ministre a par ailleurs confié aux compagnies aériennes une responsabilité de taille en matière de sécurité nationale.
Il a expliqué que le visa électronique constitue un intérêt national pour améliorer la sécurité aux frontières, développer le tourisme et favoriser la croissance économique durable. Cette triple finalité démontre l’ambition du dispositif.
Dans son discours, Tunji-Ojo a établi une comparaison internationale significative. Il a rappelé que cette exigence de visa préalable n’est pas acceptable au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada et ailleurs, et ne le sera plus au Nigéria.
Le processus de simplification des demandes de visas électroniques et de cartes d’atterrissage répond à un objectif économique précis pour le pays africain. Selon le ministre, cette mesure était nécessaire pour ouvrir les frontières du Nigéria aux investisseurs internationaux. L’équilibre entre sécurité et attractivité économique guide cette réforme.
Les premiers résultats du système électronique sont encourageants. Au 22 mai 2025, le Service d’immigration nigérian (NIS) avait reçu 5 814 demandes depuis l’introduction du visa électronique le 1er mai. Sur ce total, 5 671 demandes ont été approuvées, 66 rejetées et 62 étaient encore en cours d’examen. Ce taux d’approbation élevé démontre l’efficacité du nouveau système.
Le processus électronique enrichit également la base de données du NIS en ajoutant des informations détaillées sur les voyageurs.
Cette digitalisation améliore le suivi et le contrôle des mouvements migratoires. De plus, les nouvelles cartes d’atterrissage et de sortie à code-barres modernisent les procédures frontalières.
Toutefois, le ministre a précisé que demander un visa nigérian ne garantit pas son obtention. Les candidats devront remplir certains critères spécifiques pour obtenir leur autorisation d’entrée. Cette exigence maintient un niveau de sélectivité dans le processus d’admission.