L’Allemagne, destination prisée des étudiants internationaux, surtout africains, vient de relever la barre financière pour l’obtention du visa étudiant.
Cette décision, qui prendra effet le 1ᵉʳ septembre 2024, suscite l’inquiétude, notamment parmi les candidats africains.
Le montant exigé sur le compte bloqué, indispensable pour l’obtention du visa, passera de 11 208 à 11 904 euros.
Cette augmentation de 6,2% n’est pas anodine pour de nombreux étudiants issus de pays en développement.
Le compte bloqué, ou « Sperrkonto », permet des retraits mensuels plafonnés à 992 euros, censés couvrir les frais de subsistance.
Selon Studying-in-Germany, cette mesure vise à garantir l’autonomie financière des étudiants face à l’inflation.
Cependant, elle risque de devenir un frein pour de nombreux candidats africains, pour qui réunir une telle somme représente un défi considérable.
L’Allemagne, qui accueillait 458 210 étudiants étrangers en 2022/2023, est la première destination non anglophone pour les études supérieures.
Si l’Inde, la Chine et la Syrie dominent les statistiques, de nombreux étudiants africains choisissent également les universités allemandes pour leur excellence.
Cette nouvelle exigence soulève des questions sur l’équité d’accès à l’éducation internationale. Elle pourrait non seulement freiner les ambitions de certains étudiants talentueux, mais aussi potentiellement réduire la diversité culturelle sur les campus allemands, un atout pourtant reconnu dans l’enseignement supérieur.
Alors que l’Allemagne cherche à attirer les meilleurs talents internationaux, cette mesure sur le visa pourrait paradoxalement limiter son attractivité auprès des étudiants africains, souvent considérés comme un vivier de compétences essentielles pour l’économie du savoir.