Pour obtenir un visa américain, les ressortissants burkinabè devront désormais se rendre à Lomé, au Togo, pour effectuer leurs démarches.
C’est ce qu’a annoncé l’Ambassade des États-Unis à Ouagadougou dans un communiqué publié le jeudi 9 octobre 2025 sur sa page Facebook.
« L’Ambassade des États-Unis à Ouagadougou a suspendu temporairement les services réguliers de délivrance de visas pour la plupart des catégories.
L’Ambassade des États-Unis à Lomé a été désignée pour assurer les services de délivrance de visas pour les résidents du Burkina Faso.
L’Ambassade des États-Unis à Ouagadougou reste ouverte pour les services aux citoyens américains », peut-on lire dans le communiqué.
Selon la diplomatie américaine, cette mesure résulterait du non-respect, par certains ressortissants burkinabè détenteurs de visas touristiques ou étudiants, des conditions de séjour fixées par les autorités américaines.
Cependant, du côté du gouvernement burkinabè, une autre lecture de la situation est faite.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, estime qu’il s’agit plutôt d’un moyen de pression exercé par Washington, en raison du refus du Burkina Faso d’accueillir des migrants expulsés, à l’instar du Ghana.
« La décision de gratuité de visa instaurée par le Président du Faso ne saurait être une opportunité pour un pays tiers de se débarrasser de certaines populations considérées comme indésirables.
Nous restons une terre d’accueil, une terre ouverte à tous les Africains désireux de venir en toute liberté.
Dans la pratique de la Révolution Progressiste Populaire, le Burkina Faso est une terre de dignité et non une terre de déportation », a réaffirmé le ministre.